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L'UIT publie ses données mondiales annuelles sur les
TIC ainsi que
le classement des pays selon l'indice de développement des TIC
Genève, le 30 novembre 2015 – Le rapport de référence annuel
de l'UIT Mesurer la société de l'information, publié aujourd'hui,
révèle que 3,2 milliards de personnes sont désormais connectées, soit 43,4% de
la population mondiale, tandis que le nombre d'abonnements au cellulaire mobile
atteint presque 7,1 milliards dans le monde, avec plus de 95% de la population
mondiale desservie par un signal mobile.
Le rapport précise que les 167 pays pris en compte dans l'Indice de
développement des TIC (IDI), établi par l'UIT, ont tous vu leur indice IDI
augmenter entre 2010 et 2015, preuve que l'accès aux technologies de
l'information et de la communication (TIC), leur utilisation et les compétences
qui y sont liées sont en progression constante partout dans le monde.
De l'avis général, le rapport Mesurer la société de l'information
constitue le recueil des données et des analyses les plus fiables et les plus
impartiales sur l'état d'avancement des TIC dans le monde. Gouvernements,
organisations internationales, banques de développement et analystes du secteur
privé du monde entier s'y réfèrent abondamment.
"Les technologies TIC joueront un rôle de premier plan dans la réalisation de
chacun des 17 Objectifs de développement durable (ODD) récemment adoptés", a
déclaré le Secrétaire général de l'UIT, Houlin Zhao, "et ce rapport contribue de
façon essentielle au processus de réalisation de ces objectifs. Le suivi des
progrès passe nécessairement par une activité de mesure et l'élaboration de
rapports; voilà pourquoi, chaque année, l'UIT rassemble des données et publie ce
document majeur."
"C'est grâce au travail de collecte et de publication de statistiques que
l'UIT peut suivre les avancées réelles du développement des TIC dans le monde",
a déclaré Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des
télécommunications de l'UIT, qui publie chaque année ce rapport. Les progrès
sont encourageants dans bien des domaines, mais il faut faire plus, en
particulier dans les régions du monde les plus pauvres et les plus isolées, là
où, sans doute, les TIC peuvent changer le plus les choses et sortir les
populations de la pauvreté extrême."
Internet: le nombre d'internautes n'a jamais été aussi important,
mais la croissance ralentit
D'ici à la fin de l'année, 46% des ménages dans le monde auront accès à
l'internet à domicile, contre 44% l'an dernier et tout juste 30% il y a cinq
ans. Dans les pays développés, 81,3% des ménages disposent aujourd'hui d'un
accès à l'internet, contre 34,1% dans les pays en développement, et à peine 6,7%
dans les 48 pays les moins avancés (PMA) tels que désignés par les Nations Unies.
Selon les dernières données en date, la croissance de l'utilisation
d'internet fléchit; elle s'établit néanmoins à 6,9% à l'échelle mondiale en
2015, alors qu'elle était de 7,4% en 2014. Cela étant, le nombre d'internautes
dans les pays en développement a presque doublé entre 2010 et 2015, ces pays
regroupant désormais les deux tiers des personnes connectées dans le monde.
C'est toujours le large bande mobile qui affiche la croissance la plus rapide,
avec un nombre d'abonnements qui a plus que quadruplé en cinq ans, passant de
0,8 milliard en 2010 à 3,5 milliards en 2015, selon les estimations. Le nombre
d'abonnements au large bande fixe a augmenté beaucoup plus lentement; selon les
estimations, il serait aujourd'hui de 0,8 milliard.
Couverture du réseau mobile: atteindre le demi-milliard restant
Plus de 95% de la population mondiale est aujourd'hui desservie par le
cellulaire mobile. Autrement dit, selon les estimations, 350 millions de
personnes dans le monde vivent encore dans des endroits hors de portée d'un
réseau mobile. Ce chiffre est en baisse par rapport à l'an dernier (450
millions). Mais si 89% de la population mondiale urbaine a aujourd'hui accès à
un réseau 3G, 29% seulement des 3,4 milliards de personnes habitant en zone
rurale bénéficient de cette technologie.
Prévisions à l'horizon 2020
En 2014, les membres de l'UIT ont adopté le
Programme Connect
2020, qui fixe une série de buts et de cibles visant à améliorer la
croissance et le caractère inclusif des TIC, ainsi que leur durabilité, et à
renforcer le rôle de l'innovation et des partenariats. Le rapport Mesurer la
société de l'information dresse, pour la première fois, un bilan de la situation
actuelle de ces buts et cibles dans le monde, et avance des estimations
concernant leur degré de réalisation à l'horizon 2020.
Il est noté dans ce rapport que, selon les projections, le pourcentage de
ménages ayant accès à l'Internet en 2020 atteindra 56%, soit un pourcentage
supérieur à la cible fixée par le Programme Connect 2020, qui était de 55% à
l'échelle mondiale. Il reste encore néanmoins beaucoup à faire pour faire
progresser le nombre d'internautes – selon le rapport, seulement 53% de la
population mondiale sera en ligne en 2020, soit un pourcentage sensiblement
inférieur à la cible préconisée dans le Programme Connect 2020 (60%).
Des mesures supplémentaires seront nécessaires pour faire en sorte que les
cibles relatives à la croissance et à l'inclusion soient effectivement atteintes
dans les pays en développement, particulièrement dans les PMA. Le Programme
Connect 2020 a pour ambition de faire en sorte qu'au moins 50% des ménages des
pays en développement, et 15% de ceux des PMA, aient accès à l'Internet à
l'horizon 2020. Toutefois, selon les estimations de l'UIT, seulement 45% des
ménages des pays en développement et 11% de ceux des PMA auront accès à
l'Internet à cette échéance.
Meilleure accessibilité financière – mais pas partout
Toujours selon ce rapport, le prix des services de téléphonie cellulaire
mobile continuent à chuter partout dans le monde. Dans les PMA, le panier de
prix de ces services a poursuivi sa baisse, puisqu'il ne représentait plus, fin
2014, que 14% du revenu national brut (RIB) par habitant, contre 29% en 2008.
Les plus fortes baisses au cours de l'année écoulée sont celles des prix du
large bande mobile, qui ont permis de rendre ce service plus abordable
financièrement en moyenne de 20 à 30% dans le monde.
Début 2015, 111 pays (sur 160 pour lesquels des chiffres sont disponibles), y
compris tous les pays développés et 67 pays en développement, avaient atteint
l'un des objectifs fixés par la Commission "Le large bande au service du
développement numérique", selon lequel le coût des services large bande ne
devait pas représenter plus de 5% du revenu mensuel moyen. Toutefois, dans 22
pays en développement, les prix du large bande représentaient toujours plus de
20% du RIB par habitant.
Toujours selon ce rapport, alors que des progrès considérables ont été
accomplis dans le domaine de l'accessibilité financière du large bande mobile,
les prix du large bande fixe, qui avaient chuté systématiquement pendant
plusieurs années, ont augmenté entre 2013 et 2014. Dans les PMA, en particulier,
les services large bande fixes restent inabordables, et la plupart des pays en
queue de classement pour le panier du large bande fixe sont justement des PMA.
Le panier moyen du large bande fixe en 2014 correspondait à 98% du RIB par
habitant dans les PMA, alors que ce pourcentage n'était que de 70% une année
auparavant. Cette forte augmentation n'améliorera évidemment pas le taux déjà
très faible de pénétration du large bande fixe dans les pays les plus pauvres du
monde.
Classements par pays de l'Indice de développement des TIC: des écarts
qui se creusent
En 2015, la République de Corée arrive en tête de l'Indice de développement
des TIC (IDI)* établi par l'UIT – outil de mesure composite qui classe 167 pays
en fonction de leur niveau d'accès aux TIC, de leur utilisation des TIC et de
leurs compétences dans ce domaine. Elle est suivie de près par le Danemark et
l'Islande, qui occupent respectivement les deuxième et troisième places.
Les 30 pays en tête du classement IDI sont les pays d'Europe et les pays à
revenus élevés d'autres régions, comme l'Australie, Bahreïn, La Barbade, le
Canada, Hong Kong (Chine), le Japon, Macao (Chine), la Nouvelle-Zélande,
Singapour et les Etats-Unis. Presque tous les pays étudiés ont progressé au
classement IDI au cours de cette année.
On observe depuis cinq ans un creusement de l'écart au niveau des valeurs IDI
entre les pays arrivant en milieu de classement et ceux qui arrivent en queue de
classement. Dans les PMA, l'indice IDI a moins progressé que dans d'autres pays
en développement et les PMA prennent du retard, notamment en ce qui concerne le
sous-indice ‘utilisation', ce qui pourrait compromettre leur capacité de tirer
parti des avantages du TIC pour faire progresser leur développement.
Le rapport met en évidence un groupe de "pays les plus dynamiques", qui ont
enregistré des progrès supérieurs à la moyenne en ce qui concerne leur
classement selon l'indice IDI au cours des cinq dernières années. Ces pays sont
(par ordre de progression au classement selon l'indice IDI): le Costa Rica,
Bahreïn, le Liban, le Ghana, la Thaïlande, les Emirats arabes unis, l'Arabie
saoudite, le Suriname, le Kirghizistan, le Bélarus et Oman.
Indice IDI – Comparaisons entre les régions
Les valeurs moyennes de l'indice IDI varient considérablement selon les
différentes régions.
En Afrique**, seul un pays, Maurice, affiche un
indice IDI supérieur à la moyenne mondiale de 5,03, et trois autres pays
(Seychelles, République sudafricaine et Cabo Verde) ont un indice IDI supérieur
à la moyenne des pays en développement, qui est de 4,12.
En tout, 29 des 37 pays africains figurent dans le quart inférieur du
classement IDI de 2015, y compris les 11 pays ayant l'indice IDI le plus faible
au monde, ce qui montre qu'il est important de réduire la fracture numérique
entre l'Afrique et les autres régions.
Entre 2010 et 2015, l'augmentation moyenne de l'indice IDI en Afrique était
de 0,65; cette valeur nominale est inférieure à l'indice des autres régions,
mais elle a été calculée à partir d'une valeur de base plus faible, par
conséquent, elle est proportionnellement supérieure à la valeur de référence
établie en 2010. La progression la plus forte a été enregistrée au Ghana, où
l'indice IDI a augmenté de 1,92 point, permettant à ce pays de gagner 21 places
dans le classement mondial. D'autres pays, tels que le Lesotho, le Cabo Verde et
le Mali, ont nettement progressé au classement IDI.
Dans la région Amériques, les Etats-Unis, le Canada
et la Barbade sont en tête du classement IDI, avec des valeurs supérieures à
7,50, mais aussi du classement mondial des trente premiers pays. Le rang IDI de
ces trois pays dépasse largement celui de tous les autres pays de la région,
étant supérieur de presque un point entier à celui du pays de la région qui leur
succède immédiatement dans le classement, à savoir l'Uruguay. Quelque 29 pays de
la région figurent dans la moitié supérieure du classement mondial.
Les pays de la région Amériques ont présenté certaines des variations les
plus importantes dans les classements mondiaux selon l'indice IDI entre 2010 et
2015. L'augmentation la plus forte à l'échelle mondiale a été enregistrée au
Costa Rica, qui a gagné 23 places au classement mondial, alors que l'indice IDI
a également progressé de manière considérable dans des pays tels que le
Suriname, le Brésil, la Barbade et la Colombie. Toutefois, un certain nombre de
pays, en particulier en Amérique centrale et dans les Caraïbes, ont nettement
reculé au classement; c'est notamment le cas du Belize, de Cuba, de la Grenade,
de la Jamaïque et de Saint-Kitts-et-Nevis.
Dans la région des Etats arabes, les cinq premiers
pays du classement en ce qui concerne le développement des TIC (à savoir,
Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes, l'Arabie saoudite et le Koweït) sont des
économies pétrolières à revenus élevés, membres du Conseil de coopération du
Golfe (GCC). Ces pays, qui affichent tous un indice IDI supérieur à 6,50,
figurent parmi les cinquante premiers dans les classements mondiaux. Trois
d'entre eux (Bahreïn, Emirats arabes unis et Arabie saoudite) font partie des
dix pays qui, depuis 2010, ont le plus progressé aux classements IDI et ont
connu l'augmentation la plus forte de l'indice IDI, tout comme deux autres pays
de la région (le Liban et Oman).
Toutefois, les écarts ne cessent de se creuser entre les pays qui affichent
les meilleurs résultats et ceux qui sont en bas du classement. Alors que
l'indice IDI des pays membres du GCC a augmenté de 1,78 point entre 2010 et
2015, l'augmentation moyenne dans les pays qui ne sont pas membres du GCC était
de 0,89 point, donc au niveau de la moyenne mondiale. Les bons résultats des
pays du GCC traduisent la corrélation qui existe entre les niveaux de revenus
des pays et leurs valeurs IDI.
L'Asie-Pacifique est la région où le développement
des TIC est le plus hétérogène, ce qui témoigne de différences très prononcées
sur le plan du développement économique. Six économies, dont la République de
Corée, mais aussi Hong Kong (Chine) et le Japon, sont dans le top 20 du
classement mondial selon l'indice IDI. Cela étant, la région compte également
dix des pays les moins connectés selon ce critère, notamment l'Inde, le
Pakistan, le Bangladesh et l'Afghanistan.
Cependant, partout dans la région, des pays ont vu leur indice IDI
s'améliorer considérablement entre 2010 et 2015, en particulier des pays à
revenu intermédiaire. Les progrès les plus importants selon ce critère ont été
réalisés par la Thaïlande, la Mongolie et le Bhoutan, qui ont gagné
respectivement 18, 13 et 9 places dans le classement mondial au cours de cette
période. La croissance moyenne (en valeurs) pour la région est de 0,85 point,
donc juste au-dessous de la moyenne mondiale.
Parmi toutes les régions, la Communauté des Etats indépendants
(CEI) affiche la variation la plus faible entre les pays les plus
performants et les pays les moins performants, ce qui témoigne de l'homogénéité
économique relative de la région. Tous les pays de la CEI se situent dans la
première moitié du classement général.
L'augmentation moyenne des indices IDI de la région depuis 2010 est de 1,43
point, ce qui est très supérieur à la moyenne mondiale (0,89). Le Bélarus, pays
le mieux classé de la région, a amélioré ses résultats de 1,88 point et a
progressé de 14 places, tandis que le Kirghizistan, pays le moins bien classé,
s'est aussi considérablement amélioré: son indice a augmenté de 1,60 point et il
a gagné 15 places au classement.
En Europe, tous les pays, à l'exception de l'Albanie, dépassent la moyenne
mondiale de l'indice IDI (5,03) et se situent dans la première moitié du
classement, ce qui traduit le niveau élevé de développement économique de la
région. Entre 2010 et 2015, la valeur moyenne de l'indice IDI de la région est
passée de 6,48 à 7,35, soit une augmentation de 0,87 point. Ce résultat est très
positif compte tenu du fait que tous les pays d'Europe, sauf un, occupaient déjà
la première moitié du classement en 2010. La région affiche en outre une
différence assez faible entre ses indices IDI maximal et minimal, preuve de
l'homogénéité relative de son secteur TIC et de son économie en général.
Le haut du classement régional est essentiellement occupé par des pays
d'Europe du Nord et d'Europe occidentale, en particulier des pays nordiques,
tandis que les pays les moins bien classés se concentrent autour de la
Méditerranée et en Europe orientale. Le Danemark arrive en tête de la région,
avec un indice IDI de 8,88, juste devant l'Islande (8,86). C'est la
Grande-Bretagne qui fait le plus grand bond au classement mondial entre 2010 et
2015, le pays passant de la dixième à la quatrième place.
*Note à l'intention des éditeurs:
L'indice IDI établi par l'UIT est largement reconnu par les gouvernements,
les organismes des Nations Unies et le secteur privé comme étant la mesure la
plus fiable et la plus impartiale du développement global des TIC au niveau
national. Il réunit 11 indicateurs qui, ensemble, constituent un outil pour
l'établissement de comparaisons aux niveaux mondial, régional et national, ce
qui permet de suivre la progression des TIC au fil du temps. Cet indice mesure
l'accès aux TIC, l'utilisation de ces technologies et les compétences dans ce
domaine, sur la base d'indicateurs tels que le nombre d'abonnements au
cellulaire mobile, le nombre de ménages ayant un ordinateur, le nombre
d'internautes, le nombre d'abonnements à l'internet fixe large bande et mobile
large bande et le taux d'alphabétisation.
**Note à l'intention des éditeurs:
La région Afrique de l'UIT ne comprend pas les Etats arabes d'Afrique du
Nord.
Pour en savoir plus et consulter les résultats de l'Indice
de développement des TIC, rendez vous sur le site de la
Salle de
presse du Colloque WTIS.
Vous trouverez un résumé analytique de l'édition 2015 du rapport
Mesurer la société de l'information:
ici.
Les journalistes souhaitant recevoir un exemplaire gratuit du rapport
dans son intégralité en format PDF doivent contacter Lucy Spencer, au Bureau de
presse de l'UIT, à l'adresse:
lucy.spencer@itu.int.
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On trouvera toute une série de statistiques UIT à l'adresse:
www.itu.int/en/ITU-D/statistics.
Pour en savoir plus, veuillez contacter:
Sarah Parkes
Chef, Relations avec les médias et information du public
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Monica Albertini
Responsable de la communication, BDT
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