BURUNDI

MISSION PERMANENTE DE LA RÉPUBLIQUE DU BURUNDI AUPRÈS DE L'ONU

ET DES AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES A GENÈVE

 ALLOCUTION PRONONCÉE PAR

S.E MONSIEUR SÉVERIN NDIKUMUGONGO,

MINISTRE DES TRANSPORTS, POSTES ET

TELECOMMUNICATIONS DE LA REPUBLIQUE DU

BURUNDI A L'OCCASION DU SOMMET MONDIAL SUR LA

SOCIETE DE L'INFORMATION

(GENEVE, 10-12 DÉCEMBRE 2003)

 

·       Excellence Monsieur le Président du Conseil d'Etat Fédéral - Suisse,

·       Excellence Monsieur le Président de la république et du Canton de Genève,

·       Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

·       Excellence Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernements,

·       Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l'UIT,

·       Messieurs les Chefs des Organisations et Institutions des Nations Unies,

·       Messieurs les Représentants du secteur privé,

·       Messieurs les Représentants de la société civile,

·       Monsieur le Président du Comité Préparatoire du SMSI Honorables délégués,

·       Mesdames, Messieurs, 

Permettez-moi, au nom de Son Excellence Monsieur Domitien Ndayizeye, Président de la République du Burundi, de saluer cette auguste assemblée réunie ici à Palexpo, à Genève, en Suisse, pour le lancement de la première phase du Sommet Mondial de la Société de l'Information.

Je voudrais féliciter vivement tous les organisateurs de ce Sommet et spécialement le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies, les autorités de la Suisse et le Secrétaire Général de l'Union Internationale des Télécommunication pour les efforts fournis et le travail accompli depuis la Conférence de Plénipotentiaires de FUIT à Minneapolis en 1998 jusqu'à l'ouverture de ce Sommet ici à Genève.

 Je remercie également la Tunisie et son Peuple pour avoir accepté d'abriter la deuxième phase du Sommet Mondial de la Société de l'Information en 2005.

 Excellences, Mesdames et Messieurs,

 Le Sommet Mondial sur la Société de l'Information est un appel lancé à notre conscience par la Communauté Internationale pour nous signifier que le monde vit une métamorphose, où l'humanité entière passe de la société industrielle à la société de l'information qui sera caractéristique de ce XXie siècle.

La déclaration de Principes et le Plan d'Action que nous allons valider au cours de ce Sommet vont nous aider, nous les Gouvernements, la famille des Nations Unies, le Secteur Privé et la Société civile à adopter un mode de conduite adéquat pour vivre dans ce nouvel environnement, national et international, dominé par les Technologies de l'Information et de la Communication.

 Excellences, Mesdames et Messieurs,

 Le peuple burundais, à l'instar d'autres peuples du monde, a besoin de communiquer et vivre sereinement dans la nouvelle Société de l'Information. L'insuffisance d'infrastructures, y compris celles de télécommunications, due à la pauvreté et à la guerre, constitue malheureusement un frein à la réalisation de ce noble objectif.

La tâche principale reste avant tout le développement global du système de télécommunications en vue d'assurer l'accès et le service universels à la grande majorité de la population et partant, de lui permettre d'accéder facilement à l'information sous toutes ses formes. Malgré les divers problèmes que connaît notre cher pays le Burundi, notre Gouvernement fait autant que possible des efforts pour faire vivre son peuple dans la Société de l'Information. Ainsi, l'installation d'un nouveau central téléphonique et d'unités de raccordement distantes est en cours de réalisation. La première phase d'installation d'infrastructures dans la région Nord du pays est déjà terminée. La restauration de la téléphonie rurale détruite par la guerre se poursuit.

Pour informer plus la population et la communauté internationale, le Gouvernement du Burundi vient récemment de créer son propre site Web.


Ce site, administré par une équipe ad hoc, sera enrichi progressivement pour contenir des informations pertinentes pour notre population locale et celle des Etats du monde.

Dans sa préparation à vivre la Société de l'Information, le Gouvernement du Burundi a mis en place un projet de Stratégie Nationale de Développement des Technologies de l'Information et de la Communication au Burundi ayant pour objectif l'intégration du pays dans l'ère de l'information et du savoir dont les effets se manifestent dans l'ensemble des activités sociale, économique, politique, commerciale et culturelle dans notre pays.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

 L'Union Internationale de Télécommunications vient de définir un indice d'accès numérique (Digital Access Index: DAI), visant à classer les pays en fonction de l'accès aux TIC sur une échelle de 0 à 1, où 1 est le niveau le plus élevé.

Les pays sont classés en quatre catégories, selon leur niveau d'accès : excellent, bon, moyen ou faible. Notre pays, le Burundi, est classé dans la catégorie faible, avec un DAI de 0,10. Ceci signifie qu'il lui est très difficile de s'intégrer dans le cybermonde que la communauté internationale vit déjà à ce jour.

 Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l'ONU,

Excellences Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernements, Mesdames, Messieurs,

 La situation qui prévaut dans mon pays, le Burundi, prévaut également dans d'autres pays classés dans la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA) par les Nations Unies.

Nous avons besoin d'être assisté pour assurer le bien-être de nos populations. Nous avons besoin de la solidarité internationale pour réduire la fracture numérique et vivre allègrement la Société de l'Information. Le monde entier est appelé à vivre la Société de l'Information, bon gré mal gré. Les pays, tant du Sud (pauvres) que du Nord (riches), ont prononcé de belles paroles au cours de ce Sommet mais, sachons que nos peuples respectifs nous jugeront par les actes qui ne devraient pas tarder à se concrétiser.

 Mesdames et Messieurs,

Si vous voulez partager notre joie et notre sourire, témoignez-nous alors de votre solidarité numérique.

 Je vous remercie.-