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Reporting Session to the Summit

Vendredi 12 décembre 2003

 

Déclaration du Président du WEMF (Forum Mondial des Médias Electroniques), Monsieur Jean Stock

 

 

Monsieur le Président du Sommet,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,

 

Il avait 35 ans. Il était australien, père d’un garçon de 8 ans. Il est mort en Irak en mars dernier. Taras Protsiuk est au nombre des 123 journalistes morts depuis le début de l’année dans leur travail de recherche de l’information.

 

Je ne dispose que de trois minutes. Je ne veux donc pas vous demander une minute de recueillement à la mémoire de ces 123 journalistes, mais je vous propose d’adopter la pratique italienne qui consiste à applaudir pour dire au revoir et merci à ceux et celles qui nous ont quittés trop tôt.

 

 

Nous étions 621, émanant de 374 organisations, venant de 112 pays à participer depuis mardi jusqu’à aujourd’hui au Forum Mondial des Médias Electroniques organisé en concertation avec Monsieur Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication des Nations Unies, ses collaborateurs à New York et à Genève, et les autorités suisses.

 

Les responsables des Unions de radio-télévision du monde entier ont pour la première fois dans l’histoire de notre média adopté une plateforme commune qui a été remise à votre intention, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum, au Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan.

 

Cette plateforme a servi de base à notre travail. Je ne reviens pas sur son contenu puisqu’il vous a été transmis, par contre permettez-moi d’attirer votre attention sur les moments forts de nos travaux qui ont fait suite à cette déclaration des radio-diffuseurs. Je retiendrai 5 conclusions :

 

1.        Il n’y a pas de conflit entre hardware et software, entre tuyau et contenu, l’un ne peut exister sans l’autre, et dès lors l’un doit respecter l’autre et valoriser l’autre. Nous, les médias électroniques, sommes prêts à fournir le contenu.

 

2.        Dans de nombreux pays émergents, le nouveau média de la société de l’information c’est d’abord la radio.

 


Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

 

-     il y a 6.5 milliards d’êtres humains sur la terre,

-     700 millions possèdent un ordinateur,

-     1.4 milliard un téléphone mobile,

-     3.5 milliards une télévision

-     et 4.5 milliards une radio.

 

Les radios sont d’abord locales, souvent elles sont la voix d’une communauté rurale.

 

Exemple : en Afrique sub-saharienne il y a dix ans on comptait 10 radios indépendantes ; aujourd’hui : des milliers.

 

3.        La toile du Web est mondiale mais son succès passe par l’organisation de la connexion au niveau local. Pour atteindre ce but, la consultation et la fabrication des pages Web par radio grâce au système Wifi sont aujourd’hui la méthode la plus rapide, au coût le plus bas, pour permettre à une communauté d’utiliser le Web dans sa langue. Ces petits émetteurs-récepteurs Internet se connectent au réseau mondial par satellite.

 

4.        Le produit local peut aussi présenter un réel intérêt au niveau mondial. Nous souhaitons, qu’à l’image de ce qui existe en Europe depuis 50 ans avec l’Eurovision, chaque pays autorise, sans limitation, la libre remontée des images et des sons depuis son territoire par satellite.

 

Au-delà de l’information, cette technique doit aussi permettre de faire rayonner les cultures locales, régionales et nationales dans le monde entier. C’est par exemple le rôle que joue en Europe Euroradio pour les échanges de musiques depuis des dizaines d’années.

 


5.        La radio et la télévision nourrissent l’identité et la diversité culturelles. Elles sont dès lors le lieu du débat démocratique. Elles constituent des espaces qui doivent être ouverts à toutes et à tous. Mais pour remplir cette mission, la radio-diffusion a besoin d’indépendance éditoriale qui est le gage de sa crédibilité. Toutefois pour être crédible un journaliste doit être formé. Nous souhaitons donc insister devant vous sur l’importance de la formation des journalistes et de ceux et celles qui leur transmettent des informations en votre nom.

 

On compte aujourd’hui 400 journalistes en prison. Cette situation est certainement aussi la conséquence d’une absence de contacts responsables et professionnels entre ceux qui gouvernent et ceux qui informent le citoyen.

 


Je conclurai en vous disant que, d’ores et déjà, nous nous préparons au rendez-vous de Tunis en novembre 2005. Deux ans dans notre métier c’est très long. Il suffit de se souvenir qu’Internet grand public n’a que 9 ans d’existence. Les radios-diffuseurs, les producteurs de contenu, les journalistes vont travailler pour préparer la rencontre de Tunis, de telle sorte que dans deux ans, chacune et chacun d’entre-vous, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement puissiez dire « Je suis fier de ma radio et de ma télévision et de leur rôle dans la société de l’information. Elles sont professionnelles et indépendantes. Cette évolution, sinon cette révolution, est à mettre à mon crédit ».

 

Merci de votre attention.

 

 

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Mis à jour le 2003-12-12