High-Level Segment (HLS) of Council 2008


Geneva, 12-13 November 2008

 

 
Statement by H.E. Mr. Blaise Compaoré, President, Burkina Faso

Opening


- Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
- Monsieur le Président du Conseil,
- Monsieur le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies,
- Mesdames et Messieurs les Ministres,
- Monsieur le Secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications,
- Distinguées personnalités,
- Mesdames, Messieurs,

La session de haut niveau du Conseil de l’Union Internationale des Télécommunications m’offre l’agréable occasion de saluer l’immense travail accompli par cette institution pour l’édification d’une société de l’information plus sécurisée.

Les Technologies de l’Information et de la Communication tiennent aujourd’hui une place de choix dans les échanges entre les peuples et les nations, ainsi que dans les stratégies de développement économique et social.

Dans le domaine précis de l’environnement, les services de télécommunication sont porteurs de solutions novatrices. Ils ouvrent d’énormes possibilités de prévention des effets des changements climatiques, de gestion de l’énergie par l’usage de techniques de pointe comme la téléconférence, la conférence Web, la vidéoconférence et le télétravail. Ils jouent également un rôle crucial dans la réduction des gaz à effet de serre. Il importe donc d’approfondir notre connaissance de leur impact sur la consommation énergétique et sur la nature.

De même, les entreprises œuvrant dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication doivent veiller à mettre au point des processus de fabrication sans danger pour l’environnement, afin de réduire au maximum les effets néfastes de l’utilisation des TIC sur les populations et sur l’écosystème.

Mesdames, Messieurs,

Les catastrophes naturelles font de nombreuses victimes chaque décennie. Cette situation pourrait être corrigée avec des systèmes de télécommunications performantes qui permettraient de mieux coordonner les opérations de secours et d’aide aux victimes de ces catastrophes.

L’utilisation rationnelle des TIC au service du développement économique, social et environnemental, exige le transfert des technologies et l’adoption de politiques et programmes visant à aider les pays en développement, notamment ceux d’Afrique, à réduire la fracture numérique.

L’Afrique subsaharienne qui occupe l’un des derniers rangs de la liste des régions du monde en termes de prospérité et d’opportunités numériques doit faire l’objet d’une attention particulière dans les volontés mondiales de promotion des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.

Mesdames, Messieurs,

De nos jours, les technologies modernes de communication en réseaux offrent de véritables opportunités de développement.

Cependant, celles-ci peuvent être utilisées à des fins délictueuses par les bandes criminelles qui exploitent les lacunes et les faiblesses du système.

De ce constat découle la nécessité de promouvoir une culture de cyber sécurité dans tous les pays du monde, afin d’assurer la sécurité et la paix internationale souvent mises à mal par le truchement des NTIC.

Cette stratégie doit particulièrement s’étendre aux pays en développement où plusieurs entreprises et organisations optent de plus en plus pour la mise en réseau de leurs systèmes d’information.

Cette option est impérative de nos jours dans la mesure où le système de l’internet est de plus en plus vulnérable aux attaques diverses perpétrées par des individus ou des réseaux structurés ou aguerris.

Mesdames, Messieurs,

Le succès de la coopération en matière de cyber-sécurité suppose des actions au niveau national et une coopération internationale accrue en vue de renforcer la sécurité tout en améliorant la protection de la vie privée ainsi que les informations et données à caractère personnel.

Elle devrait également renforcer l’accès et les échanges, tenir compte du niveau de développement socio-économique de chaque pays.

A ce titre, la création d’un réseau international d’initiatives impliquant les décideurs, les entreprises et la société civile s’avère utile.

Je réaffirme mon soutien au Programme universel de cyber-sécurité lancé en mai 2007 par l’UIT, qui se présente comme un cadre approprié de coopération internationale pour organiser une riposte conjointe contre les menaces à la cyber-sécurité.

La mise en œuvre d’un tel programme commande un appui particulier aux pays en développement afin de leur permettre de mieux s’intégrer dans le cyberespace dans le cadre de l’édification d’une société de l’information libre et sûre, facteur de développement.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distinguées personnalités,
Mesdames, Messieurs,

Au Burkina Faso, un nombre de plus en plus croissant de concitoyens utilisent les TIC. Aussi le Gouvernement s’emploie-t-il à encourager cet élan en prenant les mesures visant à garantir la sécurité et une meilleure qualité des services de télécommunications en toute sécurité.

Au nombre de ces mesures, figure la mise en place d’une cyberlégislation pouvant mettre en confiance les citoyens, les entreprises et l’Administration dans l’utilisation des services de la société de l’information, l’élaboration de cyber stratégies sectorielles à même de contribuer à sécuriser le domaine des TIC.

L’adoption en 2004 de la Loi portant protection des données à caractère personnel et la création de la Commission de l’informatique et des libertés en vue de garantir le respect de la vie privée dans l’utilisation des TIC répond également au souci des pouvoirs publics de protéger les renseignements d’ordre personnel des individus contre toute intrusion illégitime.

Le Burkina Faso continuera de s’investir pleinement dans la promotion du Programme universel de cyber-sécurité de l’UIT, conformément aux engagements pris lors du Sommet mondial sur la Société de l’information tenu en 2003 à Genève et en 2005 à Tunis.

Pour ma part, je m’engage personnellement à promouvoir cette initiative avec le soutien des autres pays africains et de la communauté internationale en vue de construire une société de l’information plus sécurisée.

Je vous remercie.