La Commission des Nations Unies sur le large bande publie le premier rapport
mondial sur "le large bande et les femmes": on compte 200 millions de moins de
femmes que d'hommes en ligne
Les femmes pourraient bien être le "marché émergent" le plus prometteur
New York, le 21 septembre 2013 – Dans un nouveau rapport
publié aujourd’hui, le Groupe de travail de la
Commission sur le large bande
chargé du large bande et des questions de genre fait état d’une fracture "nette
et généralisée" entre les femmes et les hommes en matière d’accès aux
technologies de l’information et de la communication (TIC). Au niveau mondial,
les femmes seraient 200 millions de moins que les hommes en ligne, écart qui
pourrait atteindre 350 millions d’ici trois ans si aucune mesure n’est prise
pour y remédier.
Le rapport, intitulé
Doubling Digital Opportunities: Enhancing the Inclusion of Women & Girls in the
Information Society
(Multiplier par deux les possibilités offertes par le numérique: améliorer
l’inclusion des femmes et des jeunes filles dans la société de l’information),
vise à regrouper les travaux de recherche approfondis menés par des institutions
des Nations Unies, des membres de la Commission, et des partenaires issus du
secteur privé, des pouvoirs publics et de la société civile, pour dresser le
premier état des lieux exhaustif de l’accès au large bande des femmes et des
hommes dans le monde. Il a été officiellement dévoilé par Helen Clark,
Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui
dirige le Groupe de travail depuis sa création à New York lors de la 6ème
réunion de la Commission sur le large bande, en septembre 2012.
Les femmes du monde entier se connectent plus tard et plus lentement que les
hommes: sur les 2,8 milliards d’internautes recensés dans le monde, on compte
1,3 milliard de femmes pour 1,5 milliard d’hommes. Alors que l’écart entre
hommes et femmes est relativement faible dans les pays de l’OCDE, il s’élargit
rapidement dans les pays en développement, où l'utilisation de TIC coûteuses,
comme les ordinateurs, est un signe de réussite sociale et est souvent l’apanage
des hommes. En Afrique subsaharienne, par exemple, selon les auteurs du rapport,
les femmes sont deux fois moins nombreuses que les hommes à utiliser l’Internet.
Par ailleurs, au niveau mondial, les femmes ont en moyenne 21% moins de
chance que les hommes de posséder un téléphone mobile, soit un écart de 300
millions en termes d’effectifs, ce qui représente un manque à gagner de 13
milliards USD pour le secteur du mobile.
"Ce nouveau rapport offre une vue d’ensemble des possibilités existantes pour
faire progresser l’autonomisation des femmes, l’égalité entre les femmes et les
hommes, et l’inclusion des femmes, à l'ère de l'évolution technologique rapide",
a déclaré Helen Clark. "Il plaide en faveur de l’inclusion sociale et
technologique et de la participation des citoyens, en exposant les avantages
socioéconomiques liés à l’accès au large bande et au TIC pour les femmes, les
petits entrepreneurs et les populations les plus vulnérables. Plus important
encore, il nous montre comment le fait d’encourager l’utilisation des nouvelles
technologies au service de l’égalité entre les femmes et les hommes et de
l’autonomisation des femmes peut nous permettre d’accomplir des progrès dans le
cadre du programme de développement durable."
Selon le rapport, les utilisatrices potentielles pourraient représenter pour
les fabricants de dispositifs, les opérateurs de réseau et les concepteurs de
logiciels et d’applications, un débouché aussi important, voire plus, que les
grands marchés émergents comme la Chine ou l’Inde.
"La promotion de l'accès des femmes aux TIC, et en particulier au large bande,
doit faire partie des priorités du programme mondial de développement pour
l’après-2015", a déclaré le Dr Hamadoun I. Touré, Secrétaire général de l'UIT,
qui assure conjointement la vice‑présidence de la Commission sur le large bande.
"Le miracle du mobile a permis de mesurer la puissance des TIC en tant que
levier de la croissance économique et sociale, mais l’important rapport publié
aujourd’hui révèle l’existence d’un "écart" préoccupant entre les femmes et les
hommes en termes d’accès à ces technologies. Nous devons faire en sorte que
l’humanité tout entière, et la jeune génération au premier chef, bénéficient
d’un accès équitable aux TIC. J’estime qu’il est dans l’intérêt de chaque pays
de s’efforcer, sans plus attendre, de corriger le déséquilibre actuel.
Dans les pays en développement, selon les résultats de recherches exposés
dans le rapport, chaque augmentation de 10% de l’accès au large bande se traduit
par une croissance de 1,38% du PIB. Autrement dit, le fait de connecter
600 millions de femmes et de jeunes filles supplémentaires conduirait à une
augmentation spectaculaire du PIB mondial, à hauteur de 18 milliards USD.
Le rapport met également l’accent sur la nécessité d’encourager davantage de
jeunes filles à opter pour une carrière dans le secteur des TIC. D’ici à 2015,
il est prévu que 90% des emplois officiels, tous secteurs confondus, exigeront
des compétences dans ce domaine. Les diplômés en informatique peuvent espérer un
niveau de rémunération équivalent à celui des médecins ou des avocats. Pourtant,
même dans les pays développés, les femmes représentent aujourd’hui moins de 20%
des spécialistes des TIC.
La Journée des jeunes filles dans le secteur des TIC, manifestation organisée
par l’UIT depuis 2010, vise à sensibiliser les jeunes filles d'âge scolaire aux
débouchés passionnants que peut leur offrir une carrière dans ce secteur. Cette
année, plus de 130 pays ont organisé des activités dans le cadre de cette
Journée, avec l’appui de partenaires tels qu’Alcatel-Lucent, Cisco, ICT Qatar,
Microsoft, la Commission européenne et bien d’autres. Afin d’aider les femmes
d’autres catégories d’âge à accéder à l’Internet et à tirer parti des nouvelles
technologies, l’UIT travaille également en partenariat avec la Fondation
Telecentre.org, qui, si elle maintient le cap actuel, aura formé un million de
femmes aux TIC d’ici à la fin de l’année.
Le Groupe de travail de la Commission sur le large bande chargé des questions
de genre est né d’une proposition de Geena Davis, actrice, militante de la cause
des femmes et Emissaire spéciale de l’UIT pour les femmes et les jeunes filles.
La première réunion traditionnelle du Groupe de travail, qui a eu lieu à Mexico
en mars 2013, a rassemblé 69 participants – membres de la Commission,
représentants spéciaux et experts invités, ce qui en fait la réunion la plus
suivie pour un groupe de travail de la Commission. Le Groupe a tenu sa deuxième
réunion traditionnelle à New York, le 20 septembre dernier, immédiatement avant
la séance plénière de la Commission. Y ont assisté des membres de la Commission,
des représentants et des invités d'honneur, notamment la Ministre nigériane des
Technologies de la communication, Mme Omobola Johnson, et la Directrice
exécutive d’ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo‑Ngcuka.
Outre son nouveau rapport sur le large bande et les questions de genre, la
Commission sur le large bande a également publié la deuxième édition de son
rapport sur le déploiement du large bande dans le monde:
The State of Broadband 2013 (Situation
du large bande en 2013). Ce rapport présente différents classements par
pays, établis en fonction du niveau d’avancement de chacun vis-à-vis des
quatre objectifs en matière de large bande définis par la Commission en
2011, et du
nouvel
objectif lié à l’égalité entre les femmes et les hommes fixé par le Groupe
de travail en mars 2013.
Pour regarder et télécharger des photos de la séance plénière de la
Commission sur le large bande, et du Groupe de travail sur les questions de
genre, rendez-vous sur Flickr:
http://bit.ly/K5rJsS.
Pour visionner et télécharger des séquences vidéo de qualité diffusion,
rendez-vous à la Salle de presse vidéo virtuelle de l'UIT:
www.itu.int/en/newsroom/Pages/-videos.aspx.
Des vidéos sont également accessibles sur la chaîne YouTube de l'UIT, à
l'adresse: http://bit.ly/Z37E8A.
Pour en savoir plus sur la Commission sur le large bande:
www.broadbandcommission.org.
Suivez les activités de la Commission sur le large bande sur Facebook:
www.facebook.com/broadbandcommission.
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www.itu.int/twitter.
Pour regarder et télécharger des photos de la séance plénière de la
Commission sur le large bande, rendez‑vous sur Flickr:
http://bit.ly/18WPPij
Pour regarder et télécharger des photos de la réunion du Groupe de travail
sur le large bande et les questions de genre, rendez-vous sur Flickr:
http://bit.ly/1gyFUCo.
La version intégrale du rapport du Groupe de travail sur les
questions de genre est accessible à l’adresse:
http://www.broadbandcommission.org/Documents/working-groups/bb-doubling-digital-2013.pdf.
Pour davantage d'informations, mettez-vous en rapport avec: