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Des questions brûlantes au programme d'ITU Telecom World 2013
D'éminents acteurs de toute l'industrie réunis pour discuter de la
virtualisation des réseaux, du concept de "Big Data" et de l'Internet de demain
Bangkok, le 22 novembre 2013 – Les débats qui ont eu lieu
cette semaine à l'occasion d'ITU Telecom World 2013 ont porté sur des questions
très diverses, allant des applications sociales et mobiles aux transformations
que l'Internet pourrait entraîner en Afrique.
Visions pour l'avenir
Esprit visionnaire et inspiré, Gerd Leonhard, P.-D. G. de Futures Agency, a
présenté une vision claire, ambitieuse, mais aussi parfois glaçante de ce que
pourrait être notre avenir proche dominé par les données, la dépendance
vis-à-vis du numérique et des changements sociologiques profonds.
Au cours des dix prochaines années, les interfaces de communication d'homme à
machine nous offriront des possibilités allant bien au-delà des réfrigérateurs
connectés, des voitures se garant toutes seules et des montres intelligentes –
et l'évolution se fera à un rythme incroyable, la réalité commençant déjà à
dépasser la fiction. L'intelligence artificielle nous permettra de mettre un peu
de notre corps et de notre esprit dans des dispositifs, puisque des puces
électroniques mesurant à peine 5 nanomètres, performantes et bon marché sont
aujourd'hui intégrées dans nombre de dispositifs. C'est cela la nouvelle version
de l'Internet: l'Internet présent dans tout avec plus de 100 milliards de
dispositifs connectés. Nous vivrons notre vie dans un ordinateur et notre
téléphone mobile sera comme un cerveau périphérique. Mise à profit de manière
responsable, cette évolution peut être à l'origine de progrès sans précédent,
d'une efficacité accrue et d'un mode de vie bien plus agréable et facile à bien
des égards. Pourtant, le risque que cette évolution ait des conséquences
inattendues est tout aussi grand, à une époque où nous assistons à une
progression exponentielle de la connectivité. Le volume massif des données
informatiques présente également des risques, puisqu'une économie fondée sur les
données qui pèse 15 000 milliards USD selon les estimations pourrait déclencher
une guerre des données ayant pour enjeu cette fortune colossale, sans oublier
les risques concernant la vie privée et la sécurité, étant donné que "la
technologie va plus loin que l'éthique". Le principal message adressé au secteur
des TIC est qu'il faut instaurer un cadre de confiance, réfléchir de manière
latérale dans un écosystème fluide et mettre en place une charte des droits
numérique adaptée à la nouvelle réalité numérique. "Si vous vendez de la
technologie, vous devez vendre de la confiance" – si vous voulez survivre.
Pour avoir un aperçu de cette session:
http://youtu.be/dDky5wMWiVU.
"Big Data": valeur intrinsèque, cadres, confiance
Donnant son avis d'expert sur la valeur intrinsèque que représente le volume
massif de données informatiques, Viktor Mayer-Schönberger de l'Oxford Internet
Institute a expliqué devant une salle comble: "On ne retire la valeur
intrinsèque des données que si elles sont sans cesse réutilisées à des fins
multiples". Face à un renforcement de la concurrence et à la perspective d'une
réduction des coûts pour rester concurrentiels, les opérateurs de
télécommunication peuvent adopter, comme le prévoit M. Mayer‑Schönberger, une
stratégie plus viable à long terme qui consisterait à entrer véritablement dans
le monde des "Big Data". Néanmoins, selon Daniel Cooper de Covington &
Burlington, "les cadres juridiques existants ne sont pas du tout adaptés pour
faire face au phénomène que représente cette masse incroyable de données et ne
permettent pas de répondre à nombre de questions essentielles, dont celle de la
rétention des données. La notion cruciale de confiance est revenue tout au long
des discussions tenues pendant cette session, dans la mesure où l'instauration
de la confiance est indispensable pour tous les acteurs évoluant dans cet
environnement. "La relation entre cette incroyable masse de données, la
confiance et la vie privée est au coeur de chaque initiative," a fait observer
Harm Arendshorst de Verizon. "Les clients veulent et doivent pouvoir faire
confiance à leur fournisseur, et cette tendance continuera probablement à
s'accentuer".
"La confiance est un bien précieux sur le marché, les clients étant de plus
en plus demandeurs de services fondés sur la confiance", a expliqué M. Mayer‑Schönberger.
La clé du succès sera par conséquent d'instaurer un environnement sécurisé, sûr
et permettant la collaboration reposant sur un cadre adapté.
Pour avoir un aperçu de cette session:
http://youtu.be/bapHOYkW9oU.
Coup de projecteur sur la virtualisation des réseaux
Il ne fait aucun doute que le public, auquel s'adressait la discussion
consacrée à la virtualisation des réseaux, attendait avec impatience des
informations spécialisées sur l'une des questions les plus brûlantes du secteur
des TIC. "L'enjeu est de séparer les fonctions de réseau et le matériel, et de
permettre l'organisation de ces fonctions depuis l'environnement en nuage", a
expliqué Jan Ellsberger d'Ericsson. "Ce point est de la plus haute importance
pour que des réseaux dynamiques, souples et automatisés puissent répondre à la
demande croissante et très hétérogène dans un proche avenir, où tous les
dispositifs susceptibles d'être connectés le seront". "La virtualisation est une
nécessité commerciale pour les clients" car elle est synonyme de modularité et
de réactivité, a déclaré Kelly Ahuja de Cisco, "et car elle permet de réduire
les dépenses d'équipement et d'exploitation à plus long terme". Pour autant, la
virtualisation des réseaux n'est pas sans poser de problèmes: il est vital de
garantir la sécurité et la qualité des réseaux, en particulier pendant la phase
de transition, et il faut encore résoudre les problèmes de normalisation et
d'interopérabilité. Il y aura autant de modèles commerciaux que de possibilités
de virtualisation des différentes combinaisons de différents types d'éléments de
réseau. Comme l'a expliqué M. Magedanz, la principale évolution pour les
exploitants de télécommunication est d'abandonner leur statut d'entreprises de
réseau (ce qu'ils sont aujourd'hui) pour devenir des entreprises de technologies
de l'information, ce qui pose des problèmes au niveau des modèles de financement,
de la détention du capital et de la formation, puisque les opérateurs passent
d'une plate‑forme verticale à une plate-forme horizontale. La technologie existe
et la mise en oeuvre a commencé. De simple concept, la virtualisation des
réseaux devient aujourd'hui réalité et ouvre des perspectives incroyables et
d'un nouveau genre pour l'industrie.
Pour avoir un aperçu de cette session:
http://youtu.be/APDwsLo4Am0.
Un résumé des principales sessions, les temps forts des sessions et
l'actualité de la manifestation sont disponibles à l'adresse
http://world2013.itu.int/.
Suivez la manifestation en direct sur
twitter via le hashtag #ITUWORLD.
Pour obtenir de plus amples informations, mettez-vous en rapport
avec:
Sanjay Acharya
Chef, Relations avec les médias et information du public, UIT
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Note pour les médias: Des vidéos et des photos
d'ITU Telecom World 2013 sont disponibles.
Vidéos:
www.youtube.com/playlist?list=PLpoIPNlF8P2PpyXYDRaWq57UMZ0MnIpX_
Photos:
www.flickr.com/photos/itupictures/collections/72157630527796340/
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