Des partenaires du monde entier se réunissent à Davos pour connecter,
d'ici à 2020, ceux qui ne le sont pas encore
450 milliards USD seraient nécessaires pour connecter 1,5 milliard de
personnes supplémentaires
Davos, le 21 janvier 2016 – Un nouveau partenariat mondial,
ayant pour ambition de connecter 1,5 milliard de personnes supplémentaires, a
été mis au point dans le cadre d'une séance spéciale de la
Commission des Nations Unies "Le large bande au service du développement durable",
tenue aujourd'hui au
Forum économique mondial de Davos.
Cette séance s'inscrivait dans le cadre des efforts
déployés par la Commission pour créer une dynamique et demander aux dirigeants
mondiaux de faire figurer la connectivité large bande en tête de leurs priorités.
C'est la première fois que ces dirigeants sont aussi nombreux à affirmer
l'importance vitale du large bande pour la croissance des pays et à se mettre
d'accord sur un projet commun axé sur cette technologie.
Cette séance a été suivie, non seulement par d'éminents membres de la
Commission sur le large bande, mais aussi par de hauts dirigeants des secteurs
public et privé et du secteur financier, Banque mondiale comprise. Ils ont pris
part à un débat très animé sur les enjeux des investissements liés au
déploiement d'infrastructures large bande dans les endroits mal desservis.
Un nouveau
document de travail rédigé par l'UIT en tant que
contribution aux activités de la Commission a été présenté à cette séance. Selon
les estimations qui y figurent, il faudra investir au total 450 milliards USD en
infrastructures de réseau pour pouvoir connecter 1,5 milliard de personnes
supplémentaires.
Les auteurs de ce document examinent les principales raisons de cette absence
de connectivité: infrastructures inexistantes, absence de services
financièrement abordables, de compétences en ligne et de contenus numériques
adaptés. Les estimations de coût des connexions large bande sont fondées sur les
résultats des recherches menées par la Commission elle-même, auxquels sont
associés ceux d'études récemment entreprises par des organismes gouvernementaux
tels que la Commission européenne, des organisations internationales comme la
Banque mondiale, et des organismes du secteur privé comme la GSMA, qui
représente nombre d'opérateurs de services mobiles du monde entier. Les
spécialistes intéressés sont invités à soumettre leurs commentaires sur ce
document, en adressant leurs contributions à
broadbandcommission@itu.int.
L'un des moments forts de la séance a été la publication d'une
Déclaration commune intitulée Oeuvrer ensemble
pour fournir un accès à Internet à 1,5 milliard de personnes supplémentaires à
l'horizon 2020. Il y est fait observer que
seulement 3,2 milliards de personnes sont connectées à l'Internet,
tandis que 4,2 milliards ne sont toujours pas connectées. Dans les 48 pays
considérés par les Nations Unies comme pays les moins avancés, le taux de
pénétration de l'Internet est inférieur à 10% et tombe même à moins de 2% dans
six des pays les plus
défavorisés.
Cette Déclaration commune exhorte tous les pays à déployer leurs efforts pour
parvenir à connecter à l'Internet 60% des habitants de la planète d'ici à 2020,
conformément aux dispositions du
Programme
Connect 2020 de l'UIT, approuvé par les 193 Etats Membres de
l'Union en 2014.
Elle souligne aussi que cet accès doit être véritable, de sorte que toutes
les personnes connectées puissent tirer un parti optimal des potentialités de
l'univers en ligne. A présent, selon cette Déclaration, seules 5% des langues
parlées sur la planète sont représentées en ligne, 781 millions d'adultes sont,
d'après les estimations, analphabètes, et 100 millions d'enfants n'ont pas pu
suivre une scolarité primaire complète – créant ainsi de vastes poches "d'exclus
du numérique".
L'édition 2015 du rapport de la Commission –
La situation du large bande – confirme que le déploiement
de l'Internet dans le monde ne bénéficie pas à ceux qui en auraient le plus
besoin. En effet, si l'accès à l'Internet approche de la saturation dans les
pays riches, il ne progresse pas assez vite pour profiter aux milliards
d'habitants des pays en développement – surtout dans les zones rurales et
isolées.
"Les
Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies nous
rappellent que le niveau de développement dans le monde devrait se mesurer
d'après le nombre de personnes laissées pour compte", ainsi que le déclare le
Secrétaire général de l'UIT Houlin Zhao, qui assure la coprésidence de la
Commission sur le large bande, aux côtés d'Irina Bokova, Directrice générale de
l'UNESCO. "Les mécanismes du marché suffisent pour assurer des connexions dans
les pays riches, où les investissements dans les réseaux se justifient
pleinement. Le défi est aujourd'hui pour nous de trouver comment connecter d'ici
2020, rapidement et efficacement, les 1,5 milliard de personnes supplémentaires
qui n'ont toujours pas accès à l'Internet. Tel sera l'objectif prioritaire de la
Commission sur le large bande pour la suite de ses activités".
Suivez la discussion sur Twitter, à l'adresse: #WEF
#broadband #ICT4SDG
Pour en savoir plus, mettez-vous en rapport avec:
Au Forum économique mondial de Davos 2016: |
Au siège de l'UIT à
Genève: |
Paul Conneally
Chef, Communication institutionnelle, UIT
|
Sarah Parkes
Chef, Relations avec les médias et information du public, UIT
|