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 SALLE DE PRESSE : PREMIÈRE PHASE, GENÈVE : PREPCOM-2 : FAITS SAILLANTS
 Mardi, 25 février 2003

 

Appel à collaboration

Pour lancer le débat lors de la réunion du Sous-Comité 2, des orateurs appartenant au groupe des observateurs qui comprend des représentants de la société civile, du monde des entreprises et des organisations internationales ont fait brièvement rapport sur les discussions qu'ils avaient tenues le lundi après-midi. Ils ont souligné le besoin d'une forte collaboration entre le groupe des observateurs et les représentants des gouvernements.

Un représentant de la société civile a attiré l'attention des délégués sur la contribution de la société civile à la première réunion du Comité de préparation qui était le fruit d'un consensus entre les participants de la société civile qui constituent un large éventail. Le groupe prépare également un court document sur ce qu'il considère être des éléments essentiels de la déclaration. Les points soulevés dans ce document portent entre autres sur le souci de ne pas laisser aux seules forces du marché le soin de façonner l'avenir et également sur le besoin d'assurer aux médias liberté et diversité.

Prenant la parole au nom des entreprises, d'autres représentants du groupe des observateurs ont mis en exergue le rôle du monde des entreprises, notamment en matière de financement et de soutien de projets concrets prévus dans le plan d'action.

Plusieurs délégations gouvernementales ont repris à leur compte l'appel lancé en vue d'une interaction constructive entre les deux groupes, ont exprimé leur souhait de collaborer étroitement avec les représentants de la société civile pour adopter l'approche la plus intégrée et générale possible afin de tenir compte véritablement de la diversité culturelle.

L'être humain au centre du développement des TIC

"Nous sommes conscients des efforts déployés par les gouvernements pour que les grands thèmes abordés ne portent pas uniquement sur des points de technologie mais s'étendent à des questions plus larges" a indiqué un représentant de la société civile dans son rapport au Sous‑Comité 2. En effet, au début de sa deuxième session, le groupe de travail sur le projet de déclaration a centré son attention sur le besoin de placer l'homme à l'épicentre du monde en pleine évolution de la technologie. Dans l'optique de ce qu'une délégation a appelé le "nouvel ordre mondial" de la société du savoir, de nombreuses voix se sont élevées parmi les représentants des gouvernements pour souhaiter une déclaration qui tienne compte des préoccupations humaines, des droits de l'homme et des besoins locaux et communautaires - en ce qui concerne l'accès, le contenu et l'accessibilité économique. Il faut, pour citer un autre orateur, trouver un équilibre entre les questions d'infrastructure et les questions d'"infostructure".

Le groupe de travail a continué d'étoffer ce qui deviendra une nouvelle version du document de travail sur lequel reposera le projet de déclaration. Dans les contributions apportées par les délégués, des éléments de la déclaration de Beyrouth et de celle de Tokyo ont souvent été cités ainsi que la Déclaration du Millénaire et la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies, apports qui ont tous été considérés comme fournissant une valeur ajoutée au projet de document.

Tandis que les éléments concernant les droits de l'homme étaient considérés comme apportant une matière utile au préambule de la déclaration, les apports régionaux sur la sécurité, l'environnement favorable et la gestion des noms de domaine ont été considérés comme contribuant utilement aux passages sur la réflexion prospective et les principes. Le sentiment était largement partagé que le concept de sécurité devrait être élargi pour englober la gouvernance des TIC à l'échelle mondiale, y compris la gouvernance de l'Internet.

Les délégués ont soulevé une autre question fondamentale, à savoir le besoin de faire du multilinguisme une priorité tant au plan de la technologie que du contenu. On y voit un facteur déterminant d'élargissement de l'accès aux TIC. Comme le fait observer un délégué, dans une conférence internationale telle que la réunion du PrepCom, la communication grâce aux TIC et à l'interprétation simultanée dans plusieurs langues de portée mondiale est la règle. De même, a-t-il dit, dans le domaine de la communication mondiale, le multilinguisme et la technologie devraient s'épauler pour renforcer la compréhension mutuelle et assurer la même participation à tous. A cette priorité est associée la question de l'accès aux logiciels libres - un des moyens de favoriser l'accessibilité économique et la création de contenu local dans les communautés moins développées.

Ces questions allaient de pair avec une autre priorité sur laquelle les délégués ont fréquemment insisté: la nécessité d'une normalisation harmonisée sur le plan international, sans laquelle on ne pourra parvenir à l'universalité des technologies, des logiciels et des contenus.

Ainsi que beaucoup l'ont souligné, aucun de ces éléments ne sera viable si l'on ne met pas en place un cadre politique et réglementaire adapté et harmonisé qui devrait catalyser l'investissement et la créativité dans le contexte de la société de l'information. Rappelant certains arguments avancés lors des tables rondes, des orateurs ont préconisé l'établissement d'un équilibre constructif entre la régulation et la liberté d'expression touchant aux questions réglementaires et à la propriété intellectuelle.

Des paroles aux actes

Le groupe de travail a dans l'après-midi axé ses travaux sur le projet de plan d'action. Les délégations ont formulé leurs propositions et observations et les débats sur la teneur du plan d'action ont porté tant sur des thèmes généraux que sur des questions précises. Pour reprendre les termes employés par un délégué, le plan d'action devrait être le document par lequel les Chefs d'Etat "mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles". Tandis que la Déclaration de principe énoncera les constations générales, le plan d'action, est selon ce délégué, le document dans lequel des engagements appelant des mesures concrètes seront pris. Cet orateur a proposé aux Etats d'envisager un exemple de mesure concrète, en l'occurrence en adhérant à la Convention du Conseil de l'Europe sur la cybercriminalité, texte auquel peuvent adhérer les pays qui ne font pas partie de l'Union européenne. Les Etats s'engageraient ainsi concrètement à participer davantage aux échanges internationaux et à mieux harmoniser les stratégies de lutte contre la cybercriminalité et les politiques de sécurité.

Il a été proposé un autre projet précis visant à évaluer le degré de mise en oeuvre des différentes initiatives et le niveau de pénétration des TIC par rapport à des objectifs tangibles quantifiables. Cette proposition prévoit l'établissement d'une série d'indicateurs internationaux visant à mesurer le degré et le succès de la mise en oeuvre des TIC. Cette proposition aurait pour but de rendre plus objective la hiérarchisation des priorités et de veiller à ce que les mesures prises correspondent aux réalités du terrain.

En outre, plusieurs propositions ont été avancées concernant des projets de financement: il a par exemple été proposé d'affecter un certain pourcentage des budgets nationaux au développement des TIC afin de contribuer à la réduction de la fracture numérique. Ainsi que l'a déclaré un délégué, si l'on veut que la société de l'information soit au service de l'individu, il convient de remédier en profondeur au déséquilibre entre les "nantis" et les "démunis" de l'information. Ainsi qu'il l'a rappelé, nettement plus de la moitié de la population mondiale vit dans des pays en développement.

Gouvernance mondiale des médias - Le guide du débutant

L'Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social a profité de la tenue de la réunion PrepCom-2 pour présenter son dernier rapport intitulé "Global Media Governance - A Beginner's Guide" (Gouvernance mondiale des médias - Le guide du débutant).

Cet ouvrage définit les principales dynamiques et les principaux éléments de la gouvernance des médias à l'échelle mondiale. Puisque la notion de gouvernance inclut celle de régulation, les questions posées sont, entre autres, les suivantes: pourquoi les différents médias doivent-ils faire l'objet d'une régulation? Quelles sont actuellement les principales formes de régulation sur le plan mondial et comment s'appliquent-elles? Qui joue un rôle dans les structures de régulation et de gouvernance des médias et à qui bénéficient-elles? Quelles sont les grandes orientations dans ce domaine? L'influence croissante des médias montre à quel point il est nécessaire d'apporter des réponses à ces questions. Ce "Guide", qui comble une lacune, est destiné principalement aux décideurs, aux universitaires, aux militants et aux professionnels des médias et de la communication. Les auteurs de cet ouvrage sont Sean O Siochru, Directeur de Nexus Research, Dublin, Irlande et Bruce Girard, chercheur à l'Université technologique de Delft, Pays-Bas. Pour recevoir davantage d'informations sur l'UNRISD ou sur cet ouvrage, cliquez sur www.unrisd.org.

Le dernier exposé

Le dernier d'une série d'exposés présentés à l'heure du déjeuner et axé sur plusieurs problèmes clés de l'ère de l'information a été présenté par Mme Frances Cairncross, Management Editor du magazine The Economist. L'intitulé de cet exposé était "Les TIC au service de l'éducation et de la mise en valeur du capital humain".

Mme Cairncross a fait remarquer que le rôle des TIC dans l'éducation était riche de promesses puisqu'elles permettent de faire baisser les coûts, d'élargir l'accès et de dispenser le cours qu'il faut au niveau voulu et au moment où il faut. Néanmoins, les expériences n'ont jusqu'à maintenant, donné que des résultats mitigés. Elle a fait le bilan des acquis, a envisagé les perspectives d'avenir et les chances de surmonter certaines des difficultés récemment apparues. Pour consulter la totalité des six excellents exposés de la série "Perspectives de la société de l'information", cliquez sur www.itu.int/osg/spu/visions.

Bilan des tables rondes

Le rapport final sur les huit tables rondes du SMSI est désormais disponible sur le web à l'adresse suivante: www.itu.int/wsis/preparatory/prepcom/pc2/roundtables/index.html. Vous trouverez sur ce site des liens renvoyant au rapport ainsi que les archives vidéo et audio des présentations des différents intervenants.

 

 

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Mis à jour le 2004-12-10