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 SALLE DE PRESSE : PREMIÈRE PHASE, GENÈVE : PREPCOM-3 : FAITS SAILLANTS
 Jeudi, 18 septembre 2003
 

Le Sous-Comité 2 poursuit son travail sur le projet de Plan d'action

Alors que la fin de la première semaine du PrepCom-3 approche, l'examen du projet de Plan d'action a déjà bien progressé. Abordant la substance du Plan, les différents groupes et les Etats Membres ont tout d'abord présenté des observations générales et des contributions sur différents paragraphes. Le Groupe du modérateur travaille parallèlement sur le projet de Déclaration de principes mais le Président, Son Excellence M. Numminen, a demandé des propositions spécifiques sur les points du Plan d'action, déclarant "les deux documents pourront être harmonisés lorsque toutes les propositions auront été présentées mais, pour l'heure, il nous faut aller de l'avant pour pouvoir disposer d'une version révisée du Plan d'action au début de la seconde semaine".


Renforcement des capacités pour les groupes vulnérables - endiguer la "fuite des cerveaux"

Le débat a porté aussi sur le renforcement des capacités et le téléapprentissage, sous divers aspects - utilisation des TIC dans l'éducation, acquisition d'aptitudes et de compétences de base dans le domaine des TIC, mise en valeur des connaissances locales grâce aux moyens disponibles en ligne ... Plusieurs représentants de différents groupes et d'Etats Membres ont souligné l'importance de l'acquisition des connaissances et des compétences nécessaires pour participer pleinement à la société de l'information, en particulier en ce qui concerne les jeunes gens et les femmes, les populations des pays en développement et plus généralement tous les groupes vulnérables. "Les jeunes doivent disposer des compétences et des connaissances requises pour assumer leur rôle dans la société de l'information" a relevé un délégué. Mais l'acquisition des connaissances ne concerne pas seulement les habitants de notre planète qui sont d'âge scolaire: "l'acquisition des connaissances se fait tout au long de la vie. Au reste, chez certains peuples, même l'éducation de base n'est acquise que relativement tard dans la vie. Les TIC peuvent apporter l'éducation à de nombreux habitants du globe qui sans elles seraient privés de réelles possibilités d'apprendre". Certes, on considère généralement que l'éducation relève du domaine public, mais un représentant du monde des entreprises a fait remarquer que le secteur privé appuyait l'éducation par l'intermédiaire des TIC. 

Dans cet ordre d'idées, un grand nombre de pays en développement se heurtent au problème de la "fuite des cerveaux", qui se manifeste par exemple lorsqu'ils "perdent" - ce qui arrive souvent - des spécialistes des TIC attirés par des pays plus développés. Un délégué a fait remarquer à cet égard que la fuite des cerveaux doit être replacée dans un contexte général: "il est vrai que le renforcement des capacités TIC et de l'éducation est essentiel, mais il faut aussi promouvoir l'esprit TIC pour relancer l'emploi et stimuler la conjoncture locale". Alors seulement les jeunes seront encouragés à réinjecter leurs connaissances dans leur culture.

La science était également au premier rang des préoccupations d'un grand nombre de participants, y compris bien évidemment des représentants du Science and Technology Caucus. Reprenant l'opinion exprimée par d'autres, notamment le représentant de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), un orateur a rappelé le rôle de la science dans le développement des technologies, ajoutant que la science et la technologie sous-tendent par ailleurs de nombreux aspects du développement humain - nous évoquerons ici la télésanté, le téléapprentissage et le partage des connaissances scientifiques. De l'avis de nombre d'Etats Membres du monde en développement, la disposition de logiciels à code source ouvert est essentielle pour assurer un accès équitable aux connaissances, notamment scientifiques. D'autres participants ont ajouté que les logiciels à code source ouvert sont effectivement l'une des clés d'un accès équitable.


Le Sommet marque la première "Global Schoolnet Alliance" 

Une visioconférence réunissant des élèves, des professeurs et des représentants des médias à Genève, New York, en Tanzanie et en Ouganda a été l'occasion aujourd'hui de marquer la première Global Schoolnet Alliance. Cet évènement du Sommet mondial a pour objet de rassembler les éducateurs qui gèrent les réseaux scolaires et les étudiants d'une quarantaine de pays pour exploiter le potentiel que les TIC peuvent offrir aux élèves qui se préparent à vivre dans une société de l'information fondée sur la connaissance. Entre aujourd'hui et le Sommet proprement dit, des élèves représentant des pays du monde entier vont considérer les relations qui existent entre les TIC et les droits de l'homme dans le cadre d'une série d'activités en ligne. Ils examineront en quoi le droit de fournir et de recevoir des informations a changé depuis que la Déclaration universelle des droits de l'homme a été rédigée en 1948, et se livreront à un exercice de réécriture de l'Article 19 (Liberté d'expression) et de l'Article 26 (Droit à l'éducation). Par la même occasion, ils se pencheront sur les questions que posent les nouvelles TIC et débattront de la question de savoir s'il est possible de protéger la liberté de parole tout en prescrivant les propos incitant à la haine. Ils proposeront également des solutions pour que les TIC favorisent le rapprochement interculturel ainsi que l'émergence d'une culture pour la paix. 

Cette manifestation, organisée conjointement par le Cyberschoolbus des Nations Unies et European Schoolnet www.eun.org  avec l'appui de l'UIT, aura pour point d'orgue un échange de vues en direct en mode interactif entre des élèves et un chef d'Etat le 11 décembre 2003. Pour prendre part à ces activités, les enseignants doivent s'inscrire sur le site web http://www.cyberschoolbus.un.org  Schoolnet vise à mettre en place une alliance mondiale des réseaux de formation aux TIC reliant des millions d'élèves, qui permettrait d'assurer non seulement la coordination de projets de formation, d'éducation pour la paix ou sur les droits de l'homme ou d'autres questions sociales, mais aussi le financement de projets locaux de développement communautaire. 


Un Guide Internet pour les jeunes

La Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) a présenté pendant la première semaine du PrepCom-3 une nouvelle publication: "Les Mousquetaires à la conquête du Net - Un guide pour les pré-ados". Cette brochure raconte, sous forme de dialogues très vivants, les aventures de quatre jeunes qui, grâce à l'Internet, maintiennent des liens entre eux alors que plusieurs milliers de kilomètres les séparent. Oksana et Mikhail sont originaires du Bélarus; ils ont été hébergés par Julietta et Carlo (Italie), lors d'un échange organisé par une ONG italienne "Comitato Girotondo". Leurs aventures et mésaventures en surfant sur le Net permettront aux jeunes lecteurs, mais aussi aux moins jeunes, de découvrir le monde dangereux et fascinant de l'Internet. Ce guide est disponible en français, anglais, espagnol et russe. Pour des informations complémentaires, cliquer sur: http://www.unece.org/


Spectre des fréquences radioélectriques, matériels et logiciels, autant de ressources limitées pour l'accès aux TIC
De l'avis de nombreux délégués, le Plan d'action devrait encourager les gouvernements à garantir une attribution équitable et efficace du spectre des fréquences radioélectriques qui est une ressource limitée. Le représentant du Ghana a donné l'exemple de son propre pays où la guerre a détruit les principales infrastructures de communication. En pareil cas, une utilisation efficace du spectre des fréquences radioélectriques peut aider à rétablir des liaisons de communication dont on a urgemment besoin. Le rôle important que joue le Secteur des radiocommunications de l'UIT en ce qui concerne la gestion du spectre, en particulier par le biais des Conférences mondiales des radiocommunications, a été reconnu. Certains pays ont estimé que les décisions relatives à l'attribution des fréquences devraient toutefois continuer de relever de la compétence des pays. Cliquer ici pour avoir des informations sur la dernière CMR qui s'est tenue en 2003.

Le coût élevé des logiciels et des matériels est un autre obstacle important à l'accès aux TIC, en particulier dans les pays en développement. Si l'on parle d'"environnement propice", a déclaré le délégué de la Malaisie, il faut pouvoir acheter des logiciels à des prix moins élevés. Le représentant du Ghana a repris cette idée à son compte. Mais, comme l'a fait remarquer un délégué, pour que les prix des logiciels et des matériels soient plus abordables, il faudrait encourager la fabrication au niveau local. La production locale en effet non seulement supprimera la nécessité de payer des droits à l'importation sur des produits étrangers mais pourra stimuler l'emploi local et enrichir les connaissances dans le domaine des TIC. La République démocratique du Congo et d'autres pays ont conforté cet argument en affirmant que le renoncement aux droits de douane perçus sur les matériels et les logiciels ou la suppression de ces droits aiderait beaucoup à surmonter l'obstacle du prix en ce qui concerne l'accès aux TIC. 

Pour ce qui est des échanges et du commerce en général, plusieurs délégations étaient opposées à l'utilisation d'un langage par trop directif dans des domaines couverts par des accords, des traités ou des forums internationaux existants. Parmi ces accords on peut citer par exemple l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Accord sur les ADPIC relatifs aux droits de propriété intellectuelle de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et OMC. On a fait valoir que tous les pays n'étaient pas signataires de ces accords et que le Plan d'action ne devrait pas être directif en la matière.

 
Les questions de la gouvernance de l'Internet, des médias et de la sécurité restent en suspens

Il y a eu un débat sur les thèmes sensibles que sont la gouvernance de l'Internet, les médias et la sécurité mais de nombreuses délégations ont préféré attendre les résultats des discussions des groupes ad hoc chargés de l'examen de ces questions. Les choses se précisent toutefois. Pour ce qui est de la gouvernance et de la sécurité de l'Internet, certaines délégations ont été d'avis que les gouvernements devraient pouvoir négocier ces questions au sein d'un forum ou d'un organe intergouvernemental alors que d'autres préféreraient travailler sur une base multilatérale. Certains ont affirmé que si le secteur privé est impliqué dans les questions techniques et les questions de normalisation cela veut dire qu'il doit être représenté dans les négociations internationales. La société civile et les organisations internationales sont d'autres acteurs dans ce domaine. Pour ce qui est de la gouvernance de l'Internet, la priorité était clairement, pour certaines délégations, que les noms de domaine de premier niveau qui sont des codes de pays restent une question relevant de la compétence nationale. 

Pour de nombreux délégués la priorité était d'accroître la sécurité de l'Internet. De l'avis de certains, les transactions commerciales devraient être davantage sécurisées avec la mise en place de mécanismes d'authentification et de signature électroniques. La sécurité de l'information ou la "cybersécurité" nécessite une coordination internationale dans les domaines des normes, de la technologie et des cadres juridiques et elle est essentielle pour le développement du commerce électronique, des opérations en ligne et de la télésanté. La croissance dans ces domaines augmentera la confiance, dans l'intérêt tout particulier des pays en développement. D'autres négociations sur les questions de sécurité ont eu lieu jusqu'à ce que le groupe ad hoc chargé de ces questions ait terminé ses travaux.

L'examen approfondi des questions relatives aux médias a été reporté dans l'attente des résultats des discussions du groupe ad hoc. Il a été annoncé aujourd'hui qu'un nouveau petit groupe avait été créé pour examiner les questions de financement. Ce groupe sera présidé par la Suède. La liste des groupes est la suivante:

Droit à la communication Coordonnateur = Canada
Sécurité de l'Internet et sécurité de l'information Coordonnateur = Italie (pour l'Union européenne)
Gouvernance de l'Internet Coordonnateur = Kenya
Environnement propice Coordonnateur = Brésil
Diversité linguistique et culturelle Coordonnateur = Inde
Média Coordonnateur = Suisse
Financement Coordonnateur = Suède



 Coûts de projecteur de la société civile sur la famille des Volontaires

La famille des Volontaires au sein de la société civile est coordonnée par « International Conference Volunteers » (ICV). Elle rassemble les organisations qui travaillent avec des volontaires au niveau local ou à l'échelle mondiale. Des milliers de volontaires offrent leurs connaissances et leurs compétences techniques dans le domaine du renforcement des capacités TIC ainsi que dans le cadre de programmes de télévolontariat.

Au sein du SMSI un groupe de travail sur le "volontariat et les TIC" a été chargé des contenus et des thèmes liés au volontariat. Ce groupe de travail qui vient rejoindre les membres de la famille de la société civile comprend également le Programme des Volontaires des Nations Unies (UNV). La famille des volontaires développe toute une série d'activités: création d'un site web www.worldwidevolunteer.org  d'une bibliothèque en ligne sur le volontariat et la société de l'information. Il y aura aussi un symposium international à Dakar (Sénégal) du 23 au 25 octobre 2003, une réunion organisée par le Centre européen des volontaires (Bruxelles, Belgique 10 octobre 2003) et deux jours d'ateliers (7-8 décembre 2003) réunissant à Genève, à Palexpo, des spécialistes travaillant dans le domaine du volontariat et des TIC. Il y aura aussi une exposition de photos sur le thème: "Créer à partir de zéro": le volontariat et la société de l'information, échange de vues entre le nord et le sud. Cette exposition d'oeuvres photographiques illustrant la fracture numérique rassemblera des artistes venus d'Europe, d'Afrique et d'Amérique. Un documentaire sur la fracture numérique donnera des exemples concrets de projets TIC réalisés au Mali et au Sénégal et mettra en évidence les enseignements que l'on peut tirer de ces projets.

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Mis à jour le 2004-12-10