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 SALLE DE PRESSE : COUVERTURE DES ÉVÉNEMENTS : PHASE DE TUNIS : PREPCOM-1 (HAMMAMET)
 Conférence de presse: 24 juin 2004

 

Première réunion de préparation de la phase de Tunis du Sommet mondial sur la société de l'information

Conférence de presse - Salle l'Olivier - Centre de conférences Médina

Yasmine Hammamet - Tunisie


Une conférence de presse a été tenue aujourd'hui par le Président de la première réunion de préparation, officiellement élu le matin même, le Secrétaire général de l'UIT et le Président du Comité d'organisation de haut niveau du Sommet (HLSOC), avec la participation du Ministre des technologies de la communication et des transports de la Tunisie, représentant le pays hôte de la seconde phase du SMSI. Une centaine de journalistes de la presse locale ou internationale ont suivi cette conférence.

Dans son allocution, M. Yoshio Utsumi a déclaré "Pour mettre en oeuvre les mesures concrètes arrêtées à Genève, toutes les parties prenantes - gouvernements, société civile, secteur privé et organisations internationales - doivent collaborer activement".

De l'avis du Secrétaire général de l'UIT, il s'agissait, pendant la phase de Tunis, d'une part, d'obtenir des plus hauts dirigeants politiques qu'ils réaffirment leur ferme engagement à résoudre le problème de la fracture numérique et à édifier une société de l'information équitable et, d'autre part, de définir des mécanismes concrets susceptibles d'assurer la mise en oeuvre du Plan d'action de Genève.

Quant à la structure du processus, M. Utsumi a mis l'accent sur la nécessité d'obtenir la participation de toutes les parties prenantes. Mais, comme l'a dit le Secrétaire général, "La participation ne suffit pas": il est plus important, peut-être, de donner aux parties prenantes les moyens d'adhérer aux objectifs du Sommet. Le processus préparatoire doit par ailleurs être structuré de façon à faciliter la constitution d'alliances entre les parties prenantes.

Pour conclure, le Secrétaire général a rappelé que l'impulsion donnée par le Président et par le pays hôte était un élément très important pour assurer le bon déroulement du processus et obtenir de bons résultats. Le pays hôte joue un rôle important - non seulement assurer l'organisation logistique des réunions du Sommet, mais encore en assurer la médiation nécessaire pour que les travaux puissent progresser et pour concilier les diverses positions. La phase de Genève a d'ailleurs démontré que telle était bien la clé du succès.

Le Président du PrepCom, l'Ambassadeur J. Karklins, a déclaré qu'il s'acquitterait de ses fonctions dans la logique des décisions adoptées dans le cadre de la phase de Genève. Il a également souligné que les travaux laissés en suspens à l'issue de la première phase seraient l'un des principaux éléments des résultats de la seconde phase. A cette fin, et ainsi que les chefs d'Etat et de gouvernement l'ont demandé au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, deux groupes ont été créés: un Groupe d'action sur les mécanismes de financement et un Groupe de travail sur la gouvernance de l'Internet. Les rapports de ces deux groupes seront utiles pour la tenue de discussions et de négociations au cours de l'ensemble du processus.

Pour ce qui est de savoir sur quelles décisions devrait déboucher la réunion de Hammamet, l'Ambassadeur a précisé qu'il fallait définir à quelle date, sous quelle forme et selon quelles modalités seront abordées les questions de fond qui constitueront les grands axes de la phase de Tunis.

Il a signalé qu'en plus des travaux des deux groupes susmentionnés, seraient organisées au moins deux réunions régionales ainsi que plusieurs réunions sous-régionales et réunions thématiques, qui feront toutes partie intégrante du processus. Les résultats de ces réunions seront pris en compte lors des débats du PrepCom dans la négociation du document final de la phase de Tunis.

En ce qui concerne son rôle en tant que Président du Prepcom, "il facilitera le dialogue entre les délégations gouvernementales d'une part, et entre les gouvernements et d'autres parties prenantes, d'autre part. En effet, la société de l'information n'est pas imaginable sans une participation égale de tous les partenaires: gouvernements, industrie et secteur privé. Ce n'est qu'à cette condition que l'on pourra obtenir des résultats concrets et que la seconde phase pourra être un succès".

Son Excellence M. Sadok Rabah, représentant le pays hôte, a rappelé que la Tunisie était l'auteur de la proposition visant à organiser un tel Sommet et formulée à l'occasion de la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT de 1998 et se déclare très heureux de voir que cette idée a été entérinée par la communauté internationale. Cette proposition était motivée par le fait qu'en dépit de toutes les initiatives et de tous les programmes mis en oeuvre par la communauté internationale, l'écart de développement était encore trop important. Parallèlement, les technologies nouvelles et les TIC ont donné naissance à de nouveaux concepts tels que celui de la société de l'information, avec toutes ses implications politiques, économiques, culturelles et sociales et le risque est que cet écart se creuse encore si des mesures judicieuses ne sont pas prises à temps. L'orateur a souligné que la communauté internationale devait réfléchir à la façon d'exercer une plus grande solidarité, de façon à ce que personne ne soit exclu et que tous puissent bénéficier des avantages de la toute nouvelle société de l'information.

L'orateur a rappelé que la Tunisie était fière d'accueillir la seconde phase du SMSI et a réaffirmé la détermination de son pays à réunir toutes les conditions pour assurer le succès de cet événement international. "Nous devons faire en sorte que tous sans exception puissent participer, qu'il s'agisse des gouvernements ou des organisations internationales. Mais par-dessus tout, nous devons assurer la participation de la société civile et du secteur privé. Ces deux parties prenantes sont des acteurs fondamentaux sans la participation active desquels il sera impossible d'édifier la société de l'information." Il a rappelé que la Tunisie ne ménagerait aucun effort pour offrir à tous la possibilité de participer, afin que tous aient les moyens non seulement de définir le visage futur de la société de l'information, mais également de s'engager à mettre en oeuvre les objectifs correspondants.

M. Rabah a mis l'accent sur la fracture numérique, nouvel enjeu auquel est confrontée la communauté internationale et qui menace d'aggraver encore les disparités existant entre pays développés et pays en développement.

Répondant à une question de l'agence Associated Press sur la façon dont le Président du PrepCom perçoit l'état d'esprit des délégations par rapport à la seconde phase et sur les possibilités de surmonter les clivages de la première phase, M. Karklins a dit avoir organisé des consultations informelles à Genève dans une ambiance qu'il a qualifiée de bonne. Il a noté une convergence de vues concernant l'ordre du jour de la réunion de Hammamet et a fait observer qu'il n'y avait pas de désaccord à cet égard. "Les vues divergent sur certains points", a-t-il dit, et, pour remédier au problème, on a créé deux groupes chargés de travailler, l'un sur la gouvernance de l'Internet, et l'autre sur les mécanismes de financement. "Je considère que je joue un rôle de médiateur ou de facilitateur qui doit rechercher des points de convergence dans les négociations, mais c'est aux parties intéressées qu'il appartient de trouver la voie à suivre."
Répondant à une question d'un correspondant de la BBC sur la participation des Etats-Unis au PrepCom, le Secrétaire général de l'UIT a déclaré que le présent PrepCom étant une réunion consacrée aux questions d'organisation, elle n'était pas censée attirer une participation à un haut niveau mais que cependant on constatait la présence de nombreux participants d'un rang relativement élevé. A une deuxième question qui lui était adressée concernant sa position quant aux nombreuses déclarations faites au cours des réunions de la société civile concernant les droits de l'homme, y compris en Tunisie, le Ministre des technologies de la communication et des transports a répondu que "chaque participant a le droit d'exprimer ses opinions de participer à des débats, à des analyses et de diffuser ses idées. La Tunisie encourage la participation de tous, sans aucune exclusion". Il a reconnu que les opinions étaient très diverses, ce qui enrichit le débat. "Toutes les idées seront très utiles pour le Sommet et la société de l'information."

Le correspondant de la Presse de Tunisie a posé une question sur les efforts que déploie la communauté internationale pour financer la seconde phase ainsi que sur la façon de surmonter les différentes difficultés. Le Secrétaire général de l'UIT a répondu que "le processus du SMSI dépend entièrement de contributions volontaires. C'est pourquoi nous avons engagé une campagne de collecte de fonds". Il a annoncé que des gouvernements et d'autres parties prenantes avaient versé des contributions dont le montant atteignait environ 25% de l'objectif final fixé à 5 millions CHF et il a formé le voeu que le niveau de ces contributions augmente. Cela dit, si l'on compare à la première phase, les débuts sont très encourageants. 

Répondant à une question d'Assabah sur la participation de la société civile au Sommet et sur l'exclusion de certains de ses membres, M. Karklins a déclaré que les modalités de participation des entités de la société civile aux différentes réunions étaient très claires et que ceux qui expriment le souhait de participer le font. Il a souligné le fait que si le principe de la liberté d'expression et la Déclaration universelle des droits de l'homme étaient fondamentaux dans la société d'aujourd'hui, ils restaient tout aussi fondamentaux dans la société de l'information. Il a déclaré qu'il ne devait y avoir aucune discrimination vis-à-vis de quelque groupe que ce soit. "Tous les représentants de la société civile, qui est l'une des trois grandes parties prenantes à ce processus, sont et doivent être traités à égalité". Le Secrétaire général de l'UIT a rappelé que tous les participants, qu'il s'agisse de la société civile, du secteur privé ou des médias, doivent être accrédités conformément à la procédure suivie pour tous les Sommets des Nations Unies et que tous ceux qui respectent les critères énoncés dans ces procédures reçoivent leur accréditation.




 

 

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Mis à jour le 2004-06-25