DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L'ETAT,
CHEF DU GOUVERNEMENT
BENIN
Excellence, Monsieur le Président du Présidium du Sommet
Mondial sur la Société de l'Information;
Excellence, Monsieur le Président de la République de
Tunisie ;
Honorables délégués ;
Mesdames et Messieurs !
Le Sommet Mondial sur la Société de 1'Information est une
exceptionnelle opportunité offerte aux habitants de notre planète pour se
parler, s'écouter et s'entendre sur les principes de base de la nouvelle
société qui naît.
Cette société, dite de 1'information, devrait signifier
l'accès de tous, de partout et à tout instant aux moyens de communication et
surtout à l'information et au savoir.
Mais hélas !
A l'heure où je vous parle, la société globale de
l'information n'est pas encore une réalité.
La plus grande partie de la population mondiale, qui vit en
zone rurale aux situations géographiques diverses, reste marginalisée.
L'écart entre le nord et le sud ne cesse de se creuser.
Nombre d'analystes déplorent les inégalités créées par
Internet, la mondialisation et la société de l'information.
Cette fracture numérique, qui constitue l’un des grands
défis des temps modernes, fait apparaître les technologies de 1'information
et de la communication, comme l'apanage de certains pays ou de certaines
localités, tandis que les autres, la grande majorité, en l'occurrence les
pays les moins avancés, en sont exclus.
Pour relever ce défi, il importe que la communauté
internationale s'engage, dans un élan de solidarité, à démocratiser
l'utilisation de nouvelles technologies.
Cela suppose, Mesdames et Messieurs, que nos travaux
prennent pour socle, une vision volontariste et généreuse du progrès de
l’Humanité ; celle de faire de ce monde, un espace convivial où tous,
hommes, femmes, jeunes et vieux, partout et en tous lieux, profitent des
opportunités intenses que nous offrent les technologies de l'information et
de la communication, pour notre épanouissement individuel et collectif.
II est en effet indispensable que nous conjuguions nos
efforts pour réduire la fracture numérique, non seulement entre l'Afrique et
le reste du monde mais aussi et surtout à l’intérieur de nos propres pays.
Nous avons plus que jamais l'impérieuse obligation de saisir
la chance que nous donnent les technologies de l'information et de la
communication, pour faire reculer les frontières de la pauvreté et arrimer
définitivement l'Afrique au train de la modernité.
Car, bien exploitées et orientées, les technologies de
1'information et de la communication peuvent améliorer tous les aspects de
notre vie sociale, économique, culturelle et politique.
Elles peuvent aider à promouvoir un développement juste,
intégral et durable.
Ces technologies, dont la maîtrise et la bonne utilisation
reposent essentiellement sur les compétences humaines et l'intelligence
collective des peuples, offrent à chacune de nos sociétés, l'occasion de
partager ses valeurs avec le reste du monde.
Et notre ambition au Benin, c'est de contribuer à faire de
l'Afrique, une société de l'information, solidaire, épanouie et ouverte sur
le monde moderne.
Certes, nous sommes conscients que les technologies de
l'information et de la communication ne constituent pas une fin en soi.
Elles ne sont qu'un outil qui, selon l'usage, peut anoblir
ou avilir l'homme.
Mais nous avons la ferme conviction que cet outil, à travers
ses diverses applications sectorielles, permettre d'accélérer !e
développement des pays les moins avancés, surtout si les questions de la
dette, de la pauvreté et du commerce équitable, trouvaient les solutions
justes et définitives que nous appelons de nos vœux.
A cet effet, les présentes assises nous offrent l'occasion
privilégiée, de lancer à tous les acteurs de la Nouvelle Société Globale de
l'lnformation, un appel de partenariat franc, de ferme solidarité et
d'amitié sincère, pour que notre monde devienne plus humain.
C'est ici également, le lieu de remercier tous ceux qui out,
de prés ou de loin, contribué à la tenue des présentes assises.
Dans cette œuvre gigantesque de construction d'une société
de l'information, nul ne devra être de trop.
Vive la coopération internationale !
Je vous remercie. |