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  DEUXIÈME PHASE DU SMSI: 16-18 NOVEMBRE 2005, TUNIS
 
 Déclaration du Président du PrepCom de la Phase de Genève


Discours de S.E. Monsieur Adama Samassékou

18 novembre 2005, Le Kram, Tunis


Monsieur le Président,

Monsieur le Secrétaire générales de l’UIT,

Excellences,

Honorables Invités,

Mesdames, Messieurs,

On dit chez nous en Mandin « don ka jan, a sebali tè ». Le jour « J » a beau être long, il finit par arriver. Deux ans après Genève, nous voici aujourd’hui à Tunis. La boucle est donc bel et bien bouclée. Nous voici donc à Tunis, alors que bien des sceptiques ont cru que ce jour n'arriverait jamais. J'aimerais chaleureusement féliciter le pays hôte de la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) pour la réussite de cette seconde session de ce Sommet. Je tiens également à féliciter le Secrétaire général de l'UIT pour l'achèvement de ce long voyage vers une société des savoirs partagés. Je voudrais enfin féliciter très chaleureusement Yannis Karaklis, président de la seconde phase du SMSI.

Il m'a dit hier, « tu sais Adama, je crois que nous avons vécu quelque chose ensemble qui fait de nous des frères. En réalité, désormais dans l'histoire, il sera marqué que toi et moi sommes non pas présidents de la première et de la seconde phase, mais des présidents tout court d’un même Sommet. »

Et j'avoue, honorables invités, c'est toute la symbolique de ce Sommet, hier à Genève, dans un pays du Nord, présidé par un fils du Sud, aujourd'hui à Tunis, dans un pays du Sud, terre africaine, processus présidé par un enfant du Nord. Félicitations à tous les grands acteurs de ce Sommet, les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les organisations internationales, qui ont su donner sa spécificité à ce Sommet des Nations Unies.

La boucle est bouclée au niveau du processus, certes, mais l'engagement et l’agenda de Tunis, Monsieur le président, ouvrent une nouvelle perspective. Après Genève, nous avons dit que Tunis ne devrait pas être une évaluation de Genève. Tunis devrait être un point de renforcement et l’élargissement des perspectives de Genève.

Je suis heureuse, aujourd'hui, de constater que les grands acteurs que vous êtes –gouvernements, société civile, organisations internationales, secteur privé— vous avez convenu ensemble d'adopter l'engagement de Tunis, qui renforce la perspective de Genève. Vous avez convenu d'adopter l'Agenda de Tunis qui élargit cette perspective à travers un processus et un mécanisme de suivi.

Alors, Monsieur le Président,

Il me plaît de souligner trois éléments essentiels dans toute cette dynamique. Nous l'avons dit, le Sommet Mondial sur la Société de l’Information est le début d'un vaste processus de construction d’une nouvelle société. Mon souhait le plus ardent,

Monsieur le Président, Excellences, Honorables Invités,

C'est que nous puissions capitaliser l’acquis de ce processus unique ; et le capitaliser pour l'essentiel, à travers ce que pour moi constitue l’esprit du Sommet Mondial : l'approche des partenariats multi-acteurs.

Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, nous avons pu avoir au sein de ce processus, la création d'un Bureau International de la Société Civile (CSB). Il est souhaitable, hautement souhaitable, que le système des Nations Unies puisse formaliser un tel Bureau, au niveau international. L’existence d'un tel Bureau International, permettant ainsi d’encourager la représentation au niveau régional et national de la société civile.

Nous avons vu la coordination du secteur privé, CCBI, s'accorder avec la société civile et les gouvernements pour avoir des réunions régulières quasi institutionnalisées. Il est hautement souhaitable que le secteur privé puisse se remobiliser et s’organiser pour avoir, au niveau international, une représentation plus large, de même que de structurer des représentations au niveau régional et national.

Nous avons vu une synergie entre les organisations internationales, et je voudrais saluer ici les initiatives de bien des organisations internationales, en particulier celle de la Francophonie qui n'a cessé de nous accompagner ; ainsi que celle de la Ligue Arabe qui a eu à faire des instances extrêmement importantes pour montrer son engagement, évidemment à côté des agences du système des Nations Unies.

Monsieur le Président,

Le partenariat multi-acteurs devrait nous conduire progressivement vers l'établissement au niveau mondial d'une gouvernance partenariale qui permettrait enfin de véritablement créer les conditions pour un monde plus solidaire parce que plus à l'écoute des différentes parties qui la composent.

Monsieur le Président,

La deuxième préoccupation que j'ai, c'est que nous sommes heureux de constater que bien des régions du monde ont saisi cette opportunité pour établir des Plans d'Action régionaux, spécifiques à chaque région.

Mon souhait spécifique, et le plus ardent, est que nous puissions préserver cette dynamique au niveau régional qui nous permettrait, comme nous l’avons toujours souhaité, d’accélérer l’atteinte les Objectifs de Développement du Millénaire (MDG) par un usage maitrisé des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

Enfin, Monsieur le Président,

Il n'y a pas des Sociétés de l'Information et de la Communication Partagés pour tous tant que nous n’aurons pas comblé le fossé numérique linguistique qui conduit au fossé des savoirs. Je suis heureux de constaté que la question de la promotion de la diversité linguistique et culturelle a été au cœur des projets et programmes qui sont nés du Plan d'Action générique de Genève et qu'ici à Tunis, bien des ateliers, des événements du Sommet, ont contribué de mettre en exergue cette préoccupation fondamentale de cette nouvelle société en construction.

Et, je suis convaincu que la tâche qui reste maintenant, c'est de faire en sorte que le plus gros du travail à faire, c'est-à-dire celle de la continuation de cette dynamique, qui a été fantastique, partout, des initiatives extraordinaires se sont mises en place ; partout dans le monde, dans tous les pays, mais que cela puisse être renforcé par une véritable mobilisation sociale à travers les réseaux qui existent et qu'il faut aujourd'hui renforcer. Et ces réseaux sont liés, en grande partie, à cet esprit de mission que constitue globalement l'esprit de volontariat, pour qu’à tous les niveaux, les jeunes, les femmes se mettent dans une perspective de mobilisation à la base, parce que le Sommet a décidé, mais base reste à être conscientisée pour que il y ait une véritable appropriation sociale des Technologies de l'Information et de la Communication au service du développement humain et solidaire dans notre monde.

Bonne chance à nous tous et merci pour votre accompagnement pendant toute cette période longue de notre longue marche. Mais enfin, cette une marche exalte.

Merci beaucoup.

 
 

 

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Mis à jour le 2005-11-23