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Dr. Henry Chasia (Kenya)
Candidat au poste de Secrétaire général

Question 1
Beaucoup pensent que l'UIT est menacée par les bouleversements du secteur des télécommunications. De nouvelles organisations telles que l'OMC ou des organismes régionaux occupent le centre de la scène et les forum industriels, moins formels et plus ciblés, se multiplient. Quel avenir voyez-vous pour l'UIT? Quel serait votre apport personnel (quelles initiatives ou orientations adopteriez-vous) en tant que fonctionnaire élu, en vue d'introduire des innovations et de permettre à l'Union de s'adapter au changement, afin de lui conserver son rôle d'instance prééminente dans les télécommunications internationales?

La mondialisation, la privatisation, la convergence sont autant de défis redoutables que l'UIT doit relever car, si elle ne veut pas être marginalisée, elle n'a pas d'autre choix que de suivre le rythme. Les organismes régionaux et les forums industriels prennent en effet de plus en plus d'importance de nos jours mais je n'y vois pas, quant à moi, une menace pour l'UIT. Les organisations régionales servent les intérêts de groupes de pays qui ont une vision commune de leur avenir. Les forums industriels quant à eux font porter l'essentiel de leurs efforts sur des domaines d'intérêt hautement spécialisés et des objectifs à court terme de tel ou tel secteur de l'industrie. D'aucuns ont beau soutenir que la meilleure manière de traiter avec ces organismes est de modifier la nature des organisations traditionnelles de normalisation afin qu'elles puissent s'occuper des questions à court terme actuellement traitées par ces forums, il semble inévitable que nous continuions à les voir surgir dès qu'une lacune se fait sentir entre la normalisation traditionnelle et la demande du marché. Apprendre à collaborer avec ces organismes représente donc, à mon avis, la bonne solution à long terme pour le bien de l'industrie.

Dans le souci de conserver à l'UIT son rôle d'instance prééminente dans les télécommunications internationales, nous devons assurer à nos Membres des résultats essentiellement dans des domaines où l'Union dispose d'un avantage concurrentiel et peut se distinguer.

Aucune organisation n'a une envergure et une portée mondiales comparables à celles de l'UIT. Or, dans l'environnement mondial qui est le nôtre aujourd'hui, c'est là un point fort sur lequel nous devons capitaliser. Il s'agit ensuite d'admettre que le monde d'aujourd'hui est totalement différent de celui d'hier. En matière de normalisation par exemple, notre avantage concurrentiel tient au fait que nous sommes la seule organisation capable d'établir des normes de caractère mondial pour les systèmes et services de télécommunication. Nous devrions donc revoir ce que nous sommes actuellement en train de faire et centrer nos efforts sur l'établissement des normes nécessaires à une exploitation mondiale. Plutôt que d'entrer en concurrence, nous pourrions faire en sorte que les rôles soient redistribués entre les instances mondiales, régionales et industrielles. De cette manière, nous éviterions le double emploi des efforts et nous nous assurerions davantage de ressources pour obtenir de meilleurs résultats.

Par ailleurs, l'UIT devrait adopter une attitude plus dynamique lorsqu'un large consensus, dans ce sens, se dégagera clairement parmi ses Membres. De grands progrès ont certes été accomplis mais on peut faire encore mieux. Les mesures prises à propos du problème de l'an 2000 montrent cette capacité d'agir de concert, rapidement, dans un esprit de coopération et en fonction des besoins. Je sais bien que c'est là une tâche difficile mais je sais également qu'elle est vitale pour notre avenir.

Le troisième point est celui des services fournis par le siège. Notre encadrement doit être amélioré à tous les niveaux, sous la conduite d'une direction soucieuse des intérêts des Membres et notre dialogue avec nos Membres doit être renforcé. En sachant écouter nos Membres, comprendre leurs besoins et en tenir compte dans notre travail quotidien, nous serons à même de fournir des services qui répondent à leur attente.

Sous ma direction, les mots d'ordre seront ouverture d'esprit, transparence et souci de l'usager et, chaque jour, je m'efforcerai en priorité de veiller à ce qu'ils soient repris à tous les niveaux de responsabilité. Un projet a déjà été lancé pour préparer les cadres à acquérir les compétences et à adopter les attitudes nécessaires à la réalisation de cet objectif. Il s'agit là d'un élément des plus importants car c'est le Secrétariat qui traduit en résultats le travail de nos Membres et l'encadrement est donc essentiel à la bonne tenue de l'UIT sur le marché mondial.

Je suis fermement convaincu que pour obtenir de nos Membres qu'ils participent largement à la poursuite consensuelle de nos objectifs, un Secrétaire général doté d'une expérience concrète des problèmes que rencontre tous les jours tout l'éventail des pays du monde peut mieux répondre à leurs préoccupations. Depuis quatre ans que je suis Vice-Secrétaire général, j'ai écouté soigneusement ce que bon nombre de représentants des gouvernements et de l'industrie avaient à dire. Je suis résolu à aider à jeter des ponts entre nos Membres dans tous les grands domaines qui les intéressent. Je me propose d'utiliser toute mon énergie pour faire de notre organisation une véritable organisation de services qui traite de toutes les questions intéressant les Membres.

Question 2
Dans l'environnement actuel des télécommunications, il n'est plus réaliste de penser que l'Union peut être le point central pour toutes les questions liées aux télécommunications dans l'économie et la société mondiales de l'information. Le monde est devenu trop complexe et les télécommunications sont devenues trop omniprésentes pour qu'une seule organisation puisse être le centre où convergeraient toutes les questions intéressant la communauté internationale. Quelles sont, d'après vous, les compétences essentielles de l'UIT? Sur quelles questions l'UIT devrait-elle se concentrer et que pourrait-on progressivement supprimer de son mandat ou confier aux organisations régionales ou sous-régionales? Quel devrait être le rôle de l'UIT dans la réforme du secteur des télécommunications?

La communauté des télécommunications au service de laquelle nous nous trouvons est actuellement soumise à certains des changements les plus rapides et radicaux qu'a jamais connus un secteur industriel, des changements qui remettent en question des modèles réglementaires et économiques bien établis. Par ailleurs, ces changements ont une incidence sur l'assise financière de l'Union. Il est donc manifeste pour moi qu'il n'est plus possible de fonctionner comme nous l'avons fait par le passé.

Je vois trois grandes orientations dont nous devrions nous inspirer dans notre action. Tout d'abord, je pense que l'UIT sera progressivement amenée à jouer un rôle plus marqué dans l'élaboration des politiques. Il est de plus en plus difficile de dissocier la politique générale de la technologie et la communauté des télécommunications a besoin qu'on lui propose des solutions d'ensemble aux défis qu'il lui faut relever. Il en est ainsi du rôle que nous avons adopté pour ce qui est des GMPCS. Sous l'autorité de l'UIT et dans des délais d'une brièveté qui peut servir d'exemple, a été mise au point une série de "principes volontaires" devant régir la conduite des instances nationales chargées de la réglementation et des exploitants des systèmes GMPCS puis a été élaboré un Mémorandum d'accord connu sous le sigle de GMPCS-MoU et des arrangements connexes concernant la circulation des terminaux GMPCS au-delà des frontières nationales. C'est un exemple de la manière dont l'UIT peut mener à bien sa mission en provoquant l'intervention d'autres acteurs et en jouant un rôle de catalyseur lorsque ses propres ressources ne lui permettent pas d'intervenir directement.

Deuxièmement, je crois que l'UIT doit s'occuper de l'infrastructure mondiale de l'information (GII), non seulement sur le plan technique mais sur tous les plans, afin de s'assurer qu'elle puisse devenir une réalité mondiale. La GII sera le mode de vie du XXIe siècle et ce siècle verra donc ceux qui ont accès à cette autoroute et ont les moyens de l'utiliser devenir des partenaires à part entière et des protagonistes actifs tandis que ceux qui n'y auront pas accès seront laissés sur le bord de l'autoroute. C'est à l'UIT qu'il incombe d'aider les pays en développement à obtenir l'accès à la GII et à tout ce qu'elle contient de promesses. La GII et son influence sur tous les aspects du mode de vie futur donnent également à certaines de nos attributions traditionnelles telles que la normalisation une importance encore plus grande. La normalisation à l'échelle mondiale est essentielle au bon fonctionnement de la GII. L'UIT a un rôle vital et sans pareil à jouer dans l'élaboration de ces normes. De même, le rôle qu'a l'Union en matière de répartition mondiale du spectre est et continuera d'être fondamental, par exemple dans l'établissement de réseaux intégrés à large bande par satellite.

Troisièmement, les partenariats constituent un important domaine d'activité qui doit être renforcé. Etant donné les demandes de services de télécommunication modernes fiables et largement accessibles auxquelles les pays en développement ont à faire face et les énormes besoins qu'implique l'accès de l'ensemble de la population mondiale en augmentation constante - un autre objectif fondamental de l'UIT - les investissements privés constituent la pierre angulaire de la croissance future des réseaux et de l'accès à ces réseaux. Le nouvel environnement commercial que l'Accord de l'OMC concrétise a contribué à modifier les termes du débat sur le développement des télécommunications où la bonne gestion commerciale l'emporte sur l'assistance. Y a contribué la confiance que donne aux investisseurs potentiels et aux protagonistes du monde des télécommunications dans les pays industrialisés l'Accord de l'OMC récemment signé sur les services de télécommunications de base. Les accords de partenariat constituent une des stratégies potentielles les plus prometteuses pour le développement des télécommunications. L'envergure mondiale de l'organisation, assurée grâce à ses Membres qui représentent gouvernements et secteur privé et le crédit dont elle jouit en tant que source d'avis valides et impartiaux pour les pays en développement, fait que l'Union a un rôle sans pareil à jouer comme négociateur de partenariats dans l'intérêt mutuel de tous les protagonistes.

Question 3
Il ressort des dernières conférences de l'UIT que le conflit entre les exigences des réseaux mondiaux et les droits souverains nationaux ne fait que croître. Comment peut-on les réconcilier dans le cadre de l'UIT?

Depuis sa création il y a 130 ans, l'UIT a fait preuve d'une aptitude remarquable à fonctionner selon une approche consensuelle. Certes, la forte concurrence qui, de nos jours, caractérise les relations commerciales mondiales rend plus difficile l'obtention d'un consensus mais il n'en est que plus indispensable. La mondialisation des activités et des stratégies commerciales fait que les principales normes et la répartition du spectre doivent également avoir une portée mondiale. Il y a donc un intérêt bien établi à éviter la confrontation. Une entente, même au prix de nombreux compromis, vaut toujours mieux qu'un conflit qui dure. Autrement dit tout conflit porte en lui également le germe de sa solution. Bien sûr, il faut du temps, de l'énergie et de la créativité pour définir une voie qui soit raisonnablement acceptable pour tous. Mais c'est là également un des points forts de l'UIT. Nous l'avons vu dans le cas des GMPCS, nous l'avons vu dans celui des modems à 56 k et nous sommes en train de le voir également pour les taxes de répartition. Une chose est sûre c'est que l'avenir ne ressemblera pas au passé. Je m'attacherai dans tous mes actes à m'assurer que nous puissions continuer d'organiser le type de forum où ce genre de négociations délicates peut être mené à bien dans l'intérêt de tous.

Question 4
Les exigences auxquelles l'organisation doit répondre grandissent plus vite que ses ressources: la déréglementation fait intervenir plus d'acteurs et donc un nombre plus élevé de Membres au sein de l'UIT; par ailleurs, on assiste à une érosion des bases financières de l'organisation parce que certains Membres choisissent de diminuer le nombre de leurs unités de contribution. Diverses propositions visant à renforcer l'UIT, notamment le recouvrement des coûts ou les solutions génératrices de recettes, se sont heurtées à une forte résistance, tout comme la proposition visant à accorder à l'industrie plus de pouvoir quant à l'attribution des ressources et à l'établissement des priorités en échange d'une participation accrue aux dépenses. Que proposeriez-vous pour faire avancer les choses?

Qu'il me soit permis de dire tout d'abord qu'il nous faut employer efficacement les ressources que nos Membres nous confient et veiller à leur fournir les meilleurs services possibles, en d'autres termes leur en donner pour leur argent. En ma qualité de Secrétaire général, une de mes premières priorités consistera à consolider la sécurité et la stabilité financière de l'UIT. Je suis d'avis que l'Union devrait conserver le système actuel du libre choix des contributions versées par les Membres. Mais il faudrait le compléter par un mécanisme de recouvrement des coûts pour certains des produits et services que nous fournissons et qui ont de la valeur pour les Membres. Nous devrions également encourager le versement de contributions volontaires destinées à certaines activités relevant du mandat de l'UIT mais non inscrites dans son programme de base. Je suis également convaincu que, dans une UIT sensible aux besoins de ses Membres et totalement responsable devant eux, les membres de l'industrie seront prêts à assumer davantage leur part de responsabilité financière des activités de l'UIT pour autant qu'ils aient davantage leur mot à dire dans la prise de décisions. Une certaine résistance au changement est naturelle et il fallait s'y attendre mais je suis sûr que la bonne volonté générale l'emportera et assurera la viabilité à long terme de l'ensemble de l'Organisation. Il nous faut, comme nous l'avons déjà fait auparavant, nous adapter et non résister aux changements qui se produisent autour de nous.

Dans tous nos Etats Membres, le vent de la libéralisation a apporté avec lui des changements et des ajustements profonds et il n'est que normal que l'UIT s'adapte également. Notre organisation présente manifestement deux facettes: l'une concerne la réglementation internationale et la conclusion de traités qui, comme il est normal, relèvent des gouvernements de nos Etats Membres. L'autre concerne les activités commerciales qui sans aucun doute relèvent du secteur privé. Nous ne devons pas voir dans l'UIT une entité monolithique qui offre de bout en bout les mêmes droits et les mêmes obligations. Il nous faut bien distinguer les rôles en fonction des acteurs et moduler en conséquence les droits et obligations.

Question 5
Etant donné la diversité des Membres de l'organisation (vendeurs, organismes scientifiques, fournisseurs de service, radiodiffuseurs des pays les plus pauvres de la planète aux nations les plus puissantes), comment l'organisation peut-elle satisfaire à leurs besoins concurrents d'une manière efficace sur le plan financier?

Un de nos points forts est notre universalité et notre envergure mondiale. Mais cela s'accompagne du besoin marqué de concentrer nos efforts sur la réalisation d'objectifs et d'activités concertés. Un programme d'activité de base sur lequel tous les Membres seraient d'accord impliquerait un financement général de tous les Membres.

Pour que le programme de base puisse être complété par des activités correspondant à des créneaux particuliers qui intéressent uniquement tel ou tel groupe de Membres, c'est ce groupe qui devrait apporter les fonds et les ressources humaines qualifiées suffisants pour que les projets puissent aller de l'avant. Il est purement et simplement impossible de répondre à toutes les demandes de tous les Etats Membres et de tous les acteurs économiques Membres de l'UIT. Il faut établir des priorités. Quoi qu'il en soit, il nous faut mettre en place des mécanismes qui permettent de ramener sous la tutelle de l'UIT les activités qui, bien que n'intéressant qu'un petit nombre de Membres, relèvent de l'objectif de l'Union dans la mesure bien sûr où ces Membres financeront ces activités. Plutôt que de réunir les conditions permettant la mise sur pied éventuelle d'un autre forum industriel, nous pourrions, dans un souci de totale synergie, mettre en place ce cadre d'une manière efficace sur le plan financier. Il nous faut faire preuve d'ingéniosité si nous voulons continuer de satisfaire les besoins de nos Membres dans des limites budgétaires raisonnables.

Question 6
Dans le Plan stratégique pour la période 1995-1999, on peut lire ceci: "actuellement, l'UIT est certainement l'une des organisations internationales les moins connues, malgré le fait que le développement du réseau mondial de télécommunication joue un rôle de plus en plus crucial pour le bien-être de l'humanité. Les Membres de l'Union lui ont demandé de jouer un rôle de premier plan dans la communauté internationale. A cette fin, l'UIT doit communiquer son message avec plus de force qu'elle ne le fait actuellement, et veiller à ce que les gouvernements soient conscients du rôle que jouent les télécommunications au service du développement socio-économique". Quelles mesures concrètes prendriez-vous pour atteindre cet objectif, quel serait votre programme de "Communication"?

Je considère que "la communication" est un devoir non seulement pour chaque membre du personnel travaillant pour des projets qui suscitent l'attention du public mais également pour nos Membres. Au Secrétariat, il convient de regrouper et de renforcer les ressources qui nous donnent les moyens de mieux communiquer. Par exemple, les cadres moyens et supérieurs de chaque département, lorsqu'ils entrent en contact avec des correspondants extérieurs (Membres, industrie et organisations nationales, régionales et internationales), devraient avoir entre autres, pour tâche de base, de bien faire connaître leurs activités au fur et à mesure. Et ils devraient y être encouragés.

Nos Membres doivent davantage faire apprécier le travail accompli par l'UIT. Leur témoignage constituerait sans doute le meilleur moyen de communication. L'UIT peut être fière d'avoir obtenu un certain nombre de succès, or très souvent, aucune publicité n'est donnée au rôle essentiel qu'elle joue. Nos Membres et plus particulièrement les Membres des Secteurs devraient être encouragés à faire connaître et mettre en avant le travail de l'UIT lorsqu'ils font état de leurs propres succès. Le travail de l'UIT est aussi fascinant que celui de l'industrie mais l'importance de son rôle dans les succès remportés par l'industrie demande à être mise en exergue. Par ailleurs, l'UIT ne devrait pas chercher seulement à atteindre ses partenaires traditionnels, mais bien une audience beaucoup plus large. Il faut aller chercher de nouveaux membres hors du secteur traditionnel des télécommunications; il faut également faire prendre conscience aux décideurs de l'industrie du rôle qui incombe à l'UIT et de sa véritable importance dans le façonnement de l'avenir du secteur.

Cette idée doit être communiquée, par le son et par l'image, avec le plus de force possible afin de créer un climat favorable qui soutienne l'activité de l'UIT. Mais bien évidemment, si nous souhaitons communiquer, nous devons avoir une histoire à raconter. Il n'y en a pas de meilleure que celle d'une organisation efficace, proactive, dynamique, réceptive et performante. Nos réussites parlent en notre faveur beaucoup mieux que le meilleur programme de communication.

Question 7
Quelles seraient vos trois grandes priorités pour la période séparant la PP-98 de la Conférence de plénipotentiaires suivante?

Ma toute première priorité sera de procéder aux réformes concrètes suivantes:

Ma deuxième priorité consistera à prendre, en collaboration avec les membres, les mesures qui permettraient à l'UIT, comme c'est son mandat, de mettre l'infrastructure mondiale à la portée de ceux qui n'ont pas accès aux télécommunications.

Quant à ma troisième priorité, elle consistera à faire que l'UIT soit véritablement réceptive aux besoins de ses Membres en rendant plus agiles les mécanismes propres à la normalisation et aux radiocommunications et à tous les domaines où des services doivent être fournis aux Membres.

Question 8
Avez-vous quelque chose à ajouter?

La longue liste de réussites à mettre à l'actif de l'UIT depuis quelque 130 ans qu'elle existe s'explique précisément par le fait qu'elle n'a jamais cessé d'être utile à tous ses Membres. Nous nous trouvons aujourd'hui à la croisée des chemins et notre marge de manoeuvre est vraiment étroite. Nous devons faire très attention et éviter toute idée préconçue. Pour maintenir le cap, il nous faudra pouvoir compter sur beaucoup de talents et de compétences. Je conçois le rôle du Secrétaire général comme consistant à bien employer ces talents et ces compétences que l'UIT - aussi bien les Membres que le personnel - a collectivement en sa possession.

Nous abordons un territoire vierge où il sera nécessaire d'inventer de nouveaux modes de fonctionnement. Il y a potentiellement beaucoup à gagner mais également à perdre. Mon intention est de veiller à maintenir l'ardeur voulue au sein de l'UIT et à aider à trouver le moyen d'aller de l'avant pour que tous, dans un esprit de coopération à l'échelle mondiale, acquièrent sagesse et vision. Espérons qu'en élaborant les nouveaux réseaux mondiaux de l'avenir, nous réussissions finalement à bâtir une communauté mondiale où le droit de communiquer dépasse le stade des mots pour devenir une réalité dans l'intérêt de tous partout dans le monde. Je suis, quant à moi, résolu à faire bouger les choses.n

Produit par le Service presse et information publique de l'UIT

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